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Nadia Remadna, l'amazone des territoires perdus
information fournie par Le Point 13/03/2016 à 12:21

Née à Créteil, petite dernière d'une fratrie de cinq, orpheline de mère à l'âge de deux ans, Nadia grandit à Champigny-sur-Marne en région parisienne et, surtout, dans le jardin du pavillon familial, comme une fleur sauvage éprise d'air libre. Un jour, son père, compagnon ferrailleur kabyle que ses enfants surnomment « 22, v'la les flics » à cause de son autoritarisme et de sa psychorigidité, décide de les arracher à ce pays qu'il s'était choisi, mais qu'il ne comprend et n'approuve pas : ses filles n'épouseront pas des Français. « Dites au revoir à la France », leur déclare-t-il un jour d'été, comme pour un départ en vacances. Direction l'Algérie. Elle a treize ans, ne parle pas l'arabe et passera les douze années suivantes dans les montagnes kabyles.

Elle vit cloîtrée dans le village paternel où les femmes ne sortent pas, où les filles ne vont pas à l'école. Son père a peint les vitres de la maison pour que nul ne les aperçoive ; alors, Nadia compte les portes et rêve à son pays, « le pays de la liberté ». Elle grandit entre le linge et les casseroles, des cousins défilent pour demander sa main et renoncent quand ils découvrent qu'elle a « la nuque raide ». Le jour de l'Aïd, l'année de ses vingt-cinq ans, elle parvient à s'enfuir grâce à Rachid, le fils du facteur, qui l'aide à obtenir de précieux sésames pour voyager jusqu'à Alger et, de là, rejoindre sa terre natale. Au taxi qui l'emporte et...

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