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Migrants: les exigences turques planent sur le Conseil européen
information fournie par Reuters 15/10/2015 à 19:24

UN CONSEIL EUROPÉEN CONSACRÉ À LA CRISE MIGRATOIRE S'OUVRE À BRUXELLES

UN CONSEIL EUROPÉEN CONSACRÉ À LA CRISE MIGRATOIRE S'OUVRE À BRUXELLES

par Chine Labbé et Alastair Macdonald

BRUXELLES (Reuters) - La Turquie a exigé jeudi un assouplissement dès l'année prochaine des conditions d'octroi des visas européens pour ses ressortissants en échange de sa pleine coopération pour juguler le flux de réfugiés syriens qui arrivent en Europe.

Son appel a coïncidé avec l'ouverture à Bruxelles d'un Conseil européen consacré à la crise migratoire et dominé par la question épineuse des concessions à accorder à Ankara pour son soutien, jugé "clé" dans de nombreuses capitales.

L'Union se tient prête à accueillir favorablement certaines de ses demandes, notamment la perspective d'un assouplissement de l'octroi de visas pour ses ressortissants, selon des diplomates, qui craignent que le président Recep Tayyip Erdogan tente de faire monter les enchères.

Ankara ne finalisera pas un projet d'accord présenté la semaine dernière faute d'avancée sur le dossier des visas, a fait savoir jeudi le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu.

"Nous ne signerons pas cet accord de réadmission (des migrants refoulés par l'Union, NDLR) avant que des mesures soient prises sur la question des visas Schengen", a-t-il déclaré dans un entretien à la télévision, disant attendre un accord dès 2016.

Avant le début du sommet, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker avait indiqué que les négociateurs de l'UE avaient progressé sur un plan d'action commun avec Ankara.

Mais si de nombreux Européens sont prêts à lâcher du lest, l'accord avec la Turquie devra obéir à des "règles claires", a prévenu à son arrivée au Conseil François Hollande.

"Il y aura une démarche qui posera beaucoup de conditions", a-t-il dit à la presse.

"Ce pays-là doit non seulement garder les réfugiés qui sont dans la population ou dans les camps, et il est nécessaire de l'y aider, mais doit également éviter qu'il y ait des trafics qui puissent apporter des drames et des tragédies supplémentaires."

Interrogé sur une possible exemption de visas pour les ressortissants turcs, François Hollande s'est dit "très attentif" à cette question.

DES GARANTIES ATTENDUES

"Il ne faudrait pas qu'au prétexte de vouloir que la Turquie nous aide à retenir des réfugiés qui sont dans son pays, il y ait un mouvement de libéralisation dans n'importe quelles conditions avec des visas qui pourraient être accordés à des individus dont on ne connaîtrait pas exactement l'identité", a-t-il dit.

Avant lui, le président du Conseil, Donald Tusk, avait souligné que l'Europe avait besoin de "garanties".

"Nous sommes conscients de la valeur ajoutée de la Turquie", souligne encore un diplomate européen. "Mais nous ne pouvons pas lui donner carte blanche."

La bonne dose de concessions à accorder à Ankara sera donc au coeur des débats des chefs d'Etats et de gouvernements européens, notamment lors d'un dîner consacré, entre autres questions internationales, à la Syrie.

Devant le parlement de son pays, la chancelière allemande Angela Merkel a souligné le rôle crucial de la Turquie.

"Nous ne pourrons pas organiser et freiner le mouvement de réfugiés sans travailler avec la Turquie", a déclaré celle qui est attendue dimanche à Ankara.

Ce pays abrite aujourd'hui environ la moitié des quatre millions de Syriens qui vivent hors de leur pays.

Selon le projet d'accord présenté la semaine dernière par des responsables européens au président turc Recep Tayyip Erdogan, l'UE débloquerait en 2015 et 2016 un milliard d'euros pour aider Ankara à améliorer l'accueil des 2,2 millions de réfugiés syriens et irakiens présents sur son territoire.

La Turquie devrait en échange coopérer avec la Grèce pour le contrôle de ses frontières - une perspective à laquelle le Premier ministre grec s'est dit prêt à son arrivée à Bruxelles - et accepter le retour de migrants irréguliers refoulés.

Ankara pousse de son côté pour une libéralisation des visas européens pour ses ressortissants et une avancée des discussions sur sa candidature à l'Union, dont les négociations sont quasiment gelées pour l'instant.

Un projet de conclusions du Conseil consulté par Reuters indique qu'une "mise en oeuvre réussie" d'un plan d'action avec la Turquie "contribuera à accélérer la concrétisation de la feuille de route pour la libéralisation des visas".

(Avec Jonny Hogg et Gulsen Solake, édité par Yves Clarisse)

5 commentaires

  • 15 octobre 21:56

    Ben quand l'ane exige, toutou va se coucher. Plus de diesel dans la capital. Plus de "allemande" truquée. Ils passent quand le control anti pollution ??


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