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Microcrédit : En France, l'Adie est un tremplin pour des personnes éloignées de l’emploi
information fournie par Boursorama avec Newsgene 06/02/2017 à 17:29

Sur le modèle de la banque fondée au Bangladesh par Muhammad Yunus, prix Nobel de la paix 2006, l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie) finance et accompagne des créateurs d’entreprises n’ayant pas accès aux crédits bancaires. Depuis sa création en’89, de nombreux jeunes, seniors et autres personnes touchées par le chômage ou la précarité ont ainsi été accompagnées par l'association pionnière du microcrédit en France, qui organise de lundi au 3 février la 12e édition d’une semaine d’information. https://twitter.com/Adieorg/status/825985576851615744

« Que ma marge soit l’équivalent d’un Smic par mois »

Parmi elles, Apolline Colle qui après avoir tenté en vain d’exercer son métier d’artisan-boulanger et enchaîné une vingtaine d’employeurs « en trois ou quatre ans » a créé à 22 ans son activité de traiteur. Cette habitante de Valdoie (territoire de Belfort) a monté « La cuisine d’Apolline » et fournit des petits fours pour les cocktails d’entreprises. « J’ai commencé en janvier 2014, avec 10 euros de trésorerie et un couteau », explique la jeune femme. Orientée vers l’Adie, elle a emprunté 4.000 euros pour acheter un véhicule de livraison. Trois ans plus tard, à 25 ans, elle continue de faire tourner toute seule son entreprise : « Mon objectif est que cette année, ma marge soit l’équivalent d’un Smic par mois. »

Microcrédit et seuil de pauvreté

L’Adie s’adresse aux personnes en difficulté d’insertion professionnelle de tous âges et origines sociales. Et parmi les domaines d’activité des personnes financées, le commerce représente 38 %, les services 25 %, la restauration/hôtellerie 9 %. Selon son président, Frédéric Lavenir, 45 % vivent en dessous du seuil de pauvreté quand ils se tournent vers l’association, près de 40 % perçoivent les minima sociaux et près de 30 % n’ont aucun diplôme. Enfin, 63 % des entreprises créées étaient encore en activité au bout de trois ans, selon une enquête réalisée en décembre 2016. Ce taux de pérennité est « quasiment le même que celui de la moyenne des créations d’entreprises individuelles en France. Cela montre que quand on donne cette opportunité à des gens qui sont en situation d’exclusion de crédit, et souvent d’exclusion sociale, ils sont aussi bons que les autres », se félicite Frédéric Lavenir. https://twitter.com/Adieorg/status/826067567227842565 Autre indicateur : 84 % des personnes interrogées étaient en activité fin 2016, soit dans l’entreprise qu’ils ont créées initialement, soit dans une autre création ou dans un emploi salarié. De chouettes chiffres qui ne prennent pas en compte ce « qui n’est pas mesurable », dixit Frédéric Lavenir, soit la « remise en confiance, la fierté, la reconstitution de lien social, etc. »   (1).  Au programme de cet « Adie festival » : des ateliers pratiques en régions et une après-midi de débats mardi, à la Grande halle de la Villette à Paris. Renseignements sur http://www.rdv-adie.org/

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