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Michel Sapin peu convaincu par l'assouplissement du CDD
information fournie par Reuters 08/06/2015 à 08:33

LE GOUVERNEMENT N'ENTEND PAS ASSOUPLIR LE CDD

LE GOUVERNEMENT N'ENTEND PAS ASSOUPLIR LE CDD

PARIS (Reuters) - Michel Sapin a laissé entendre dimanche que le gouvernement n'avait pas l'intention d'assouplir le contrat de travail à durée déterminée (CDD), piste parfois évoquée pour relancer l'emploi dans les petites et moyennes entreprises notamment.

Alors que la part de ces contrats précaires dans le total des embauches a atteint le record de 86,0% au quatrième trimestre 2014 et que le chômage est à un niveau historiquement élevé, la CGPME réclame un assouplissement des CDD, notamment de pouvoir les reconduire deux ou trois fois, contre une aujourd'hui.

Les Français y seraient favorables à 64% selon un sondage CSA pour Les Echos paru vendredi et la piste restait évoquée à l'approche d'une conseil des ministres restreint sur les TPE et PME de mardi qui doit déboucher sur des annonces pour les petites et moyennes entreprises.

"Je ne pense pas que ce soit la bonne manière de faire", a dit Michel Sapin dans l'émission "Tous Politiques" de France Inter, France 3 et Le Parisien. "Le Premier ministre et les partenaires regarderont (...) mais ça ne me parait pas être le point principal."

Le ministre des Finances s'est dit, de façon plus large, assez réservé sur les aménagements du contrat de travail appelés de leurs voeux par le patronat et de nombreux économistes qui souhaiteraient voir un "contrat unique" mis en place avec des facilités de licenciement.

Manuel Valls avait déjà assuré lundi aux syndicats qu'il ne mènerait pas de réforme du contrat de travail. (voir)

"Je ne pense pas que ce soit un contrat qui décourage d'embaucher. Souvent, ce qui est craint, ce n'est pas le contrat en lui-même, c'est la fin du contrat", a dit Michel Sapin.

Il a ainsi rappelé que le gouvernement était ouvert à un encadrement des indemnités que les salariés peuvent percevoir aux prud'hommes en cas de licenciement économique.

Un barème indicatif a été introduit dans la loi pour l'activité et la croissance d'Emmanuel Macron, ministre de l'Economie, mais le gouvernement a suggéré récemment qu'il pourrait aller plus loin.

"Certains chefs de TPE (...) se disent : 'si jamais j'ai un problème, je ne sais pas combien de temps ça va durer et combien ça risque de me coûter au maximum", a exposé Michel Sapin.

"Ce qu'il faut, c'est donner les indications qui permettent à chacun d'avoir plus de visibilité (...). Là-dessus, je pense qu'on peut rassurer les entreprises sans pour autant ôter au juge la capacité d'apprécier les situations."

(Gregory Blachier)

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