Qu'il semble loin le temps où François Hollande, en déplacement à la Silicon Valley, faisait applaudir le patron du Medef en expliquant qu'il ne doutait pas que celui-ci lui "rende un jour la pareille". Après une période d'accalmie, cela sent à nouveau le soufre entre l'exécutif et le syndicat des patrons. C'est la sortie mercredi de Geoffroy Roux de Bézieux, le numéro deux du syndicat des entreprises, qui a rallumé la mèche. "La baisse de la fiscalité des entreprises est une supercherie", avait-il déclaré avant d'ajouter : "Il ne faudrait pas qu'à force de réduire le pacte de responsabilité le gouvernement nous pousse à en sortir." Face à cette menace, l'exécutif n'a pas tardé à répliquer. Le ministre du Travail François Rebsamen s'est indigné d'entendre "les entreprises se plaindre, geindre et pleurnicher" alors que le gouvernement faisait un effort de 41 milliards d'euros" envers elles. Jeudi, le président du Medef lui-même, Pierre Gattaz, en a pourtant rajouté une couche. Dans une tribune publiée sur son blog, il s'est indigné des termes employés par les ministres. Il a même établi un parallèle avec la CGT qui, elle, aurait le droit de refuser le pacte, alors que le Medef n'aurait même pas le droit de dire que des "engagements oraux ne sont pas tenus" par le gouvernement. Au sein de l'exécutif et de la majorité, on se plaint de l'"attitude primesautière" des responsables du Medef, de leur manque de "patriotisme", ou de...
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