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Mathieu Kassovitz : «Sans le gâchis alimentaire, on n'aurait pas besoin des Restos du Coeur»
information fournie par Le Figaro 11/02/2015 à 11:21

INTERVIEW - L'acteur et réalisateur soutient une initiative d'Arash Derambarsh, un élu de Courbevoie, qui dénonce le gaspillage alimentaire en récupérant les invendus d'un supermarché pour les distribuer à des personnes dans le besoin.

Trois soirs par semaine depuis le mois de décembre, Arash Derambarsh, élu divers droite de la ville de Courbevoie dans les Hauts-de-Seine, se bat pour récupérer les invendus dans un supermarché de sa ville et les distribuer à des personnes dans le besoin, notamment des SDF. Il le fait à ce jour en partenariat avec le Carrefour Market du centre commercial Charras. Une cinquantaine de bénévoles se relaient pour assurer cette collecte. «C'est un appel d'urgence. Je veux montrer qu'il n'est pas impossible d'organiser une collecte de denrées et d'éviter ainsi le gâchis alimentaire», explique-t-il au Figaro . «Je souhaite que la loi oblige les supermarchés à donner leurs invendus à des associations tous les soirs.»

Tandis que le débat politique traînait en longueur sur la question du gaspillage alimentaire, Arash Derambarsh a lancé une pétition, qui a recueilli à ce jour près de 130.700 signatures sur un objectif initialement fixé à 150.000. Une pression qui a sans doute aidé à inciter le ministre de l'Économie Emmanuel Macron à s'engager devant l'Assemblée nationale à «adopter un texte» sur le gaspillage alimentaire. Cet appel est cosigné et soutenu par l'acteur et réalisateur Mathieu Kassovitz, qui déplore «un tel gâchis quand la faim existe encore dans notre pays».

LE FIGARO - Pourquoi vous êtes-vous engagé dans cette démarche au côté d'Arash Derambarsh?

Mathieu KASSOVITZ - Son initiative est intéressante. Elle démontre de manière efficace le paradoxe qui subsiste entre le gaspillage alimentaire et le nombre important de personnes qui ont encore faim aujourd'hui en France. Le travail des associations sur le terrain est admirable, mais il ne suffit pas. Sans ce gâchis alimentaire, on n'aurait pas besoin des Restos du Coeur. Notre objectif est de sensibiliser le plus grand nombre et de dire à chaque citoyen que c'est possible de lutter contre ce gaspillage. La mobilisation des bénévoles, qui sont de plus en plus nombreux lors des collectes, montrent que tout le monde se sent concerné.

Comment expliquer, justement, que le débat sur le gâchis alimentaire suscite autant d'intérêt aujourd'hui?

Ce type d'initiative marche parce qu'on est dans une période où on partage beaucoup plus. Tout se partage aujourd'hui: la voiture avec le covoiturage, le lave-linge ... Les modes de consommation évoluent. C'est pour ça que les gens ont réagi et qu'ils ont signé la pétition en masse. Beaucoup pensent que c'est inadmissible qu'on se permette encore de gâcher de la nourriture aujourd'hui.

Pourquoi faut-il, selon vous, une loi pour obliger les supermarchés à faire don de leurs invendus aux associations?

Dans le monde industriel, on devrait retirer des bénéfices des cycles de production et de fabrication. On devrait en faire quelque chose de bien, par exemple, être capable de nourrir les gens! Ce n'est pas le rôle des associations et des particuliers, qui sont à l'origine d'initiatives solidaires remarquables cela dit, de nourrir les gens. C'est le rôle de l'État. Tout l'enjeu de la démarche d'Arash Derambarsh, c'est que la loi bouge.

VIDÉO - Reportage à Courbevoie (Hauts-de-Seine) avec l'élu municipal Arash Derambarsh qui dénonce le gaspillage alimentaire.

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