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Marine Le Pen se pose en victime des médias et des juges
information fournie par Reuters26/02/2017 à 17:36

LE PEN SE POSE EN VICTIME DES MÉDIAS ET DES JUGES

LE PEN SE POSE EN VICTIME DES MÉDIAS ET DES JUGES

par Guillaume Frouin

SAINT-HERBLAIN, Loire-Atlantique (Reuters) - Marine Le Pen, dont le parti est visé par plusieurs enquêtes judiciaires, s'est présentée dimanche en victime d'un "gouvernement des juges" et d'une "campagne hystérique" des médias en faveur du candidat du mouvement "En Marche!" Emmanuel Macron, lors de son premier grand meeting de campagne au Zénith de Nantes (Loire-Atlantique).

La candidate du Front national à l'élection présidentielle qui se tiendra en avril et mai prochains a notamment pris pour cible Pierre Bergé, copropriétaire du Monde, et Patrick Drahi, propriétaire de L'Express et Libération et actionnaire minoritaire de NextRadio TV (BFM TV, RMC…).

"Dans cette élection, les médias ont choisi leur camp : ils font campagne de façon hystérique pour leur poulain", a estimé la présidente du parti d'extrême-droite. "Ils se parent de morale, prétendent en rester à l'analyse des faits et hurlent à la liberté de la presse dès qu'on les critique.... Et puis ils pleurnichent d'avoir perdu la confiance du peuple, qui se tourne – et c'est légitime – vers internet pour s'informer."

"Mais comment croire à la liberté de la presse lorsque des grands patrons de groupes de médias, comme M. Drahi, ont bénéficié de coups de main directs dans le rachat d'une entreprise comme SFR ?", s'est-elle interrogée. "Ils font du coup outrageusement campagne pour leurs bienfaiteurs."

En tête dans les intentions de vote pour le premier tour de l'élection présidentielle devant Emmanuel Macron et François Fillon (Les Républicains), Marine Le Pen a vu cette semaine sa campagne, qui devait être consacrée à son programme international, perturbée par plusieurs révélations judiciaires.

Selon une information du Monde, confirmée par la suite par son avocat, la leader frontiste a été convoquée la semaine dernière par la police dans l'enquête sur les assistants parlementaires du Front national au Parlement européen.

Marine Le Pen, qui réfute les soupçons d'emplois fictifs, a refusé de s'y rendre, dénonçant un risque "d'instrumentalisation" de la justice pendant la campagne électorale.

Samedi, Le Monde a révélé la mise en examen pour "abus de biens sociaux" de Frédéric Chatillon, un proche de Marine Le Pen et dirigeant d'une société prestataire du Front national, dans une autre enquête, portant sur le financement du FN.

Sa société, le parti et son trésorier Wallerand de Saint-Just sont aussi renvoyés en correctionnelle dans le cadre d'un autre dossier, portant cette fois-ci sur le financement des campagnes du FN en 2014 et 2015.

La présidente du FN et son père Jean-Marie Le Pen sont également visés par une enquête préliminaire ouverte en janvier 2016 par le parquet national financier pour déclaration inexacte de patrimoine.

ETAT "NEUTRE ET IMPARTIAL"

Face à ces révélations, Marine Le Pen a promis dimanche à Nantes de mettre en place un Etat "neutre et impartial" si elle venait à accéder au pouvoir, avec des fonctionnaires "soumis à un strict devoir de réserve dans le cadre de l'exercice de leurs fonctions".

"Je veux dire aux fonctionnaires – à qui un personnel politique aux abois demande d'utiliser les pouvoirs d’État pour surveiller les opposants ou organiser à leur encontre des persécutions, des coups tordus ou des cabales d’État – de se garder de participer à de telles dérives", a-t-elle dit.

Visant implicitement les juges, la présidente du FN a promis de "revoir [leur] formation" une fois élue à l'Elysée.

"La formation des magistrats sera revue, car nous ne pouvons plus supporter le laxisme qui prévaut dans la magistrature aujourd'hui", a-t-elle déclaré devant près de 3.000 personnes, soit à peu près autant que le nombre de personnes venues manifester la veille à Nantes contre sa venue.

Plusieurs autocars transportant des militants FN ont ainsi été endommagés en marge de son meeting dimanche.

"L’État de droit, c'est le contraire du gouvernement des juges, qui constitue une dérive antidémocratique et oligarchique, à l'image des parlements de l'Ancien Régime qui ont (…) conduit à la Révolution", a déclaré Marine Le Pen. "La justice est une autorité, pas un pouvoir ; les magistrats sont là pour appliquer la loi, pas pour l'inventer ou contrecarrer la volonté du peuple.".

"Si un magistrat souhaite changer la loi, c'est simple : il se met en congé et se présente aux élections", a ajouté l'ancienne avocate. "D'ailleurs, nombreux sont les magistrats qui l'ont fait et personne ne leur a fait grief."

(Edité par Marine Pennetier)

6 commentaires

  • 26 février18:12

    Et la famille du sodo.mise à la matraque qui détourne 700.000 euros de subventions, personne n'en parle. ...


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