Quelques jours après les élections européennes, Marine Le Pen tenait une conférence de presse au Parlement de Strasbourg. Entourée de ses alliés du PVV néerlandais, du Vlaams Belang belge, de la Ligue du Nord italienne et du FPÖ autrichien, celle qui se posait en chef de l'extrême droite européenne lançait, bravache, à son concurrent, l'europhobe britannique Farage : "Désolé, Nigel, nous allons former notre groupe." Un mois plus tard, le constat est douloureux pour la présidente du FN : non seulement Farage a formé un groupe parlementaire - grâce à la défection de l'élue FN Joëlle Bergeron ! -, mais le Front national a lui-même échoué dans sa quête. L'information est tombée lundi à 23 heures. Non pas du FN, retranché dans le silence, mais du chef du PVV néerlandais, l'anti-européen et anti-musulman Geert Wilders. "Hélas, nous n'avons pas réussi à fédérer sept partis. Le PVV voulait un groupe, mais pas à n'importe quel prix."
L'information n'a pas surpris à Bruxelles. Depuis plusieurs jours, il était clair que la partie devenait très difficile pour le couple FN-PVV. D'abord, parce que les europhobes modérés avaient choisi de rejoindre soit le groupe mené par l'Ukip de Nigel Farage soit celui formé par les conservateurs britanniques, qui, grâce au renfort de partis comme les Vrais Finlandais, devient la troisième plus grosse formation du Parlement européen, dépassant pour la première fois les centristes, où siège l'UDI. Ne...
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