Le secteur a été bloqué dans la matinée. Le périmètre ultra-sécurisé va bien au-delà des quelque deux cents mètres du parcours où doivent défiler une cinquantaine de chefs d'État étrangers, qui font bloc autour de François Hollande.
Un hélicoptère tourne au-dessus du boulevard Voltaire, uniquement occupé par des CRS, les forces de sécurité des partis politiques et des syndicats organisateurs de la marche et quelques journalistes. "Imaginez, c'est comme si on organisait un G20 et plusieurs manifs en même temps", répète un conseiller de Matignon. Alors que tout Paris est envahi par la foule, ce coin de "la capitale du monde" - dixit Hollande - pour un jour est en suspens avant l'arrivée des cortèges.
Car ce ne sont pas les officiels qui ouvrent la marche. Peu après 15 h 30, ce sont l'équipe de Charlie Hebdo , frappé par un attentat terroriste mercredi, et les familles de toutes les victimes des attaques qui ont suivi, policiers et clients de l'épicerie casher de la porte de Vincennes, qui s'avancent en silence, serrés les uns contre les autres, les traits tirés par le chagrin.
L'émotion de Valls qui appelle au "courage"
L'avocat de Charlie Hebdo Richard Malka, les dessinatrices Zineb El Rhazoui et Coco sont en première ligne, comme l'urgentiste Patrick Pelloux, l'un des premiers sur les lieux du drame mercredi. Il est en larmes et le dessinateur Luz le console, les deux finissent par rire.
Le deuxième cortège est celui des...
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer