Exemplarité, exemplarité ! Manuel Valls ne manque jamais une occasion de brandir ce terme. Pourtant, le Premier ministre ne joint pas toujours les actes aux mots. Il a déjà placé plusieurs de ses amis à des postes dorés de l'État, perpétuant une vieille et contestable tradition « républicaine » ? autre mantra de Valls. En 2013, Yves Colmou, son conseiller place Beauvau, a été nommé préfet hors cadre, rejoint l'année suivante dans cette villégiature par Sébastien Gros, son chef de cabinet. À la même époque, Christian Gravel, proche collaborateur depuis la mairie d'Évry, était nommé à la tête du SIG, le service d'information du gouvernement.
« Le parti s'assied sur ses principes »
Cette fois, la cible est différente. Manuel Valls a imposé que l'un de ses conseillers à Matignon, Benjamin Djiane, soit le candidat PS aux législatives dans la 8e circonscription des Français de l'étranger. La man?uvre fait hurler la section socialiste de cette circonscription, qui regroupe Israël, l'Italie, la Grèce ou encore la Turquie. Pour imposer son poulain âgé d'une trentaine d'années, Manuel Valls a fait en sorte que la circonscription soit « gelée » par les instances nationales du PS. Aucun autre candidat socialiste ne pourra donc s'y présenter.
Certes, la circonscription n'est pas estampillée « Benjamin Djiane » : les statuts du PS l'interdisent, sauf pour Ségolène Royal qui avait eu...
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