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Manuel Valls mobilise son gouvernement pour porter la loi Macron
information fournie par Reuters 10/12/2014 à 16:26

MANUEL VALLS INSCRIT LA LOI MACRON DANS LA LIGNÉE DES RÉFORMES DÉJÀ ENGAGÉES

MANUEL VALLS INSCRIT LA LOI MACRON DANS LA LIGNÉE DES RÉFORMES DÉJÀ ENGAGÉES

PARIS (Reuters) - Manuel Valls a inscrit mercredi la loi Macron sur la croissance et l'activité dans un vaste programme de réformes qu'il entend poursuivre dans le double but de mobiliser sa majorité rétive et de rassurer la Commission européenne sur sa détermination.

Sous les ors républicains mais en l'absence de François Hollande qui venait de présider le conseil des ministres, le chef du gouvernement s'est exprimé dans un format inédit basé sur le collectif, entouré d'une dizaine de ministres liés à la loi préparée par leur collègue de l'Economie, Emmanuel Macron.

Pendant près d'une heure, il s'est évertué dans ce "grand oral" à élargir le débat pour expliquer les enjeux d'un projet "qui s'inscrit pleinement dans notre programme de réformes".

Il a transmis le message présidentiel sur cette "loi de liberté et de progrès", reconnaissant lui-même qu'elle pouvait "bouleverser des habitudes, des intérêts particuliers ou des corporatismes".

Manuel Valls a alterné les prises de parole avec le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, qui a joué la carte du pragmatisme, repoussant par exemple toute idée de "débat idéologique" sur la délicate question du travail du dimanche.

Dans l'esprit de Manuel Valls, la loi s'inscrit dans la lignée des réformes engagées sur la modernisation du marché du travail ou le dialogue social, et en annonce d'autres.

"Il faut lutter plus efficacement encore contre le travail illégal et notamment les fraudes au détachement qui faussent la concurrence et minent notre modèle social", a-t-il déclaré, annonçant une réunion sur le sujet le 15 janvier prochain à Matignon, en présence des partenaires sociaux.

Rappelant le souci constant d'agir pour la compétitivité et l'emploi, sur lequel il sait que son gouvernement sera jugé en priorité, il a rappelé qu'une nouvelle convention de l'assurance-chômage devrait être négociée d'ici mi-2016 "selon le calendrier fixé par les partenaires sociaux".

RÉVISION DE L'ANI

Il a annoncé qu'il réunirait en janvier les partenaires sociaux pour voir quelles améliorations apporter à la loi sur la sécurisation de l'emploi de 2013, "pour voir ce qui a bien marché mais aussi ce qui est décevant, par exemple les accords de maintien dans l'emploi, qui sont beaucoup trop peu utilisés".

Manuel Valls a également exhorté les partenaires sociaux à conclure la négociation sur la modernisation du dialogue social dans l'entreprise, qui reprend jeudi et pour laquelle une dernière séance est prévu les 18 et 19 décembre.

"Il faut qu'elle réussisse et pour cela chacun doit faire un effort dans un esprit de compromis pour parvenir à un accord dans les semaines qui viennent", a dit Manuel Valls, qui promet une loi le traduisant "le plus vite possible, dans les premières semaines, dans les premiers mois de l'année 2015".

Alors que selon plusieurs sondages, une majorité de Français soutient la loi "Macron", Manuel Valls a précisé que les choix de son gouvernement n'étaient en rien dictés par une pression européenne pourtant constante, la Commission devant rendre début mars son verdict sur la France, menacée de sanctions inédites pour non respect des règles budgétaires communes.

"Nous faisons les réformes pour nous-mêmes (....) tout en respectant nos valeurs, notre identité, notre droit fondamental", a dit le Premier ministre.

"Le lien avec l'Europe n'a pas à être établi. Les réformes sont d'abord nécessaires pour notre pays", a-t-il poursuivi, lançant au passage une pique à l'intention de l'Allemagne, prompte à réclamer des réformes à Paris, mais où la tradition du repos dominical reste très ancrée.

"Sur la question du travail du dimanche dans d'autres pays il y a d'autres traditions, y compris en Allemagne. À la fin, on verra qui aura réformé", a-t-il lancé avec une pointe d'ironie à l'adresse d'une Angela Merkel sévère avec Paris.

(Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse)

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