C'était le 8 mars sur les Champs-Élysées, Larossi Abballa, 26 ans, traverse à scooter la rue de Ponthieu, dans le 8e arrondissement de Paris. Il vient livrer les noctambules qui animent les nuits de cette artère branchée de la capitale où se trouvent des boîtes de nuit et des clubs de strip-tease. Deux mois plus tôt, l'assassin du couple de policiers de Magnanville a créé sa marque de fast-food réputée hallal. La vente à la sauvette est interdite ainsi que le blanchiment d'argent tiré du bénéfice de cette revente. Des policiers l'interpellent vers 5 heures du matin en compagnie d'un ami.
Son nom fait tilt dans le fichier des personnes recherchées. Il est fiché S depuis 2011, période où il était filoché par la DCRI avec un groupe d'apprentis djihadistes qui avait pour projet de rejoindre le Pakistan. À cette époque, Larossi veut aussi rejoindre la Tunisie où la révolution gronde contre Ben Ali. Le commissariat alerte le service émetteur de la fiche S. Il est également visé par une fiche de la police judiciaire. Mais rien ne se passe. Abballa, condamné en 2013, est connu pour 12 affaires entre 2008 et 2016 : violence à agent, vol avec effraction, recel et évasion. Selon des témoins retrouvés par Le Point.fr, son travail de nuit aurait été prétexte à réaliser des repérages autour des night-clubs. Dans quel but ?
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