Sandrine Mazetier est-elle un président ou une présidente de séance ? L'Académie française, gardienne de l'usage de la langue, a publié une longue mise au point. Si longue et si circonstanciée que la dépêche de l'AFP qui la relate tourne surtout autour du pot sans vraiment trancher le litige qui a opposé l'élue PS à Julien Aubert qui persistait à l'appeler Madame le Président. Qu'en est-il exactement ?
L'Académie française rappelle qu'elle a accueilli dans son dictionnaire plusieurs noms féminisés de métier et de fonction "pourvu qu'ils soient formés correctement et que leur emploi se soit imposé". Le dictionnaire de l'Académie comprend de nombreux noms de métier féminisés comme "artisane", postière", "avocate", "éditrice" ou "compositrice". Elle n'entend pas "rompre avec la tradition de féminisation des noms de métier et de fonction qui découle de l'usage". Bien. Mais alors ? Que dit l'usage ?
Un désir légitime
"Il résiste, selon l'Académie, à étendre [la] féminisation aux fonctions qui sont des mandats publics ou des rôles sociaux distincts de leurs titulaires et accessibles aux hommes et aux femmes à égalité, sans considération de leur spécificité [...]. Pour nommer le sujet de droit, indifférent par nature au sexe de l'individu qu'il désigne, il faut se résoudre à utiliser le masculin, le français ne disposant pas de neutre."
En clair, les gardiens de l'usage rejettent plutôt Madame la Présidente. Mais...
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