L'exercice est très périlleux pour le Premier ministre, qui joue là son va-tout. Manuel Valls dévoile lundi aux partenaires sociaux une version « corrigée » du projet contesté de réforme du droit du travail. La nouvelle mouture est annoncée comme un « compromis ambitieux ». Mais l'exécutif est pris en tenaille entre des attentes difficilement conciliables. D'un côté, des syndicats (CGT, FO notamment), des jeunes, des socialistes réclament le retrait pur et simple du projet qu'ils assimilent à un détricotage du Code du travail. À l'opposé, le patronat refuse son « affadissement ». « Renoncer serait suicidaire », a prévenu dimanche le négociateur social du Medef, Alexandre Saubot, pointant l'explosion du chômage en France.
Entre les deux, des syndicats dits réformistes, CFDT en tête, qui ont milité pour une réécriture des points litigieux. En particulier, le plafonnement des indemnités prud'homales, les critères de licenciement économique ou des décisions unilatérales des patrons de PME en matière d'aménagement du temps de travail. Mais, même dans ce camp qui a joué la carte de la négociation (CFDT, CFTC, CFE-CGC, Unsa), le ton s'est durci à la veille des arbitrages. Les « réformistes » brandissent aujourd'hui la menace d'une mobilisation « dans la rue ». Faute de retrait des « mesures néfastes », « on ira au clash », a lancé dimanche soir le numéro un de la CFDT, Laurent...
1 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer