Le projet de loi sur le renseignement ne fait pas l'unanimité. Alors qu'un consensus semblait se dégager sur la question au lendemain des attentats de Paris, des voix discordantes se font aujourd'hui entendre dans l'Hémicycle. Lundi soir, alors que le texte commençait à être débattu, des poids de lourds de l'opposition, comme les députés UMP Pierre Lellouche, Claude Goasguen, ou encore Patrick Devedjian, ont notamment évoqué un projet de loi potentiellement "liberticide" s'il était "mal utilisé". Des critiques balayées par Manuel Valls qui a assuré qu'aucune "surveillance de masse" n'aurait lieu en France. Le gouvernement prend également très au sérieux les menaces des hébergeurs français, qui ont affirmé vouloir délocaliser leurs activités à l'étranger si certaines dispositions étaient adoptées. État des lieux. Une menace pour les données Les sept plus importants hébergeurs internet français ont livré leur inquiétude dans un communiqué commun jeudi dernier. Ils s'estiment "contraints à l'exil". D'après le projet de loi, des "boîtes noires" seront développées pour surveiller le trafic des réseaux grâce à des algorithmes préprogrammés. Une disposition contestée par les hébergeurs qui réalisent entre 30 et 40 % de leur chiffre d'affaires auprès de clients étrangers, extrêmement exigeants sur la sécurité de leurs données : "Ils viennent parce qu'il n'y a pas de Patriot Act en France, que la protection des...
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