Dans dix ans, ils pourraient représenter 70% des médicaments remboursés par la Sécurité sociale et vendus en pharmacie, selon le laboratoire français Biogaran.
En vingt ans, les ventes de génériques ont explosé, jusqu'à représenter aujourd'hui 46,5% des médicaments vendus dans les officines et remboursés par l'assurance maladie dans l'Hexagone. Mais ils vont encore gagner du terrain au cours des prochaines années, estime le leader français de ce marché, Biogaran. Selon ses calculs, dans dix ans, leur poids dans la consommation sera de 70%.
De nouveaux brevets vont en effet arriver à échéance, et permettre aux labos d'étoffer leur offre, en lançant davantage de copies. Le chiffre, d'ailleurs, n'a rien d'extraordinaire. Dans d'autres pays européens, comme en Allemagne, où les médecins adaptent plus rapidement leurs prescriptions aux desiderata des gouvernements, ces produits en principe moins chers que les médicaments d'origine «totalisent déjà 70% à 80% des ventes» rappelle Pascal Brière, le président de Biogaran.
De nouveaux produits bientôt mis sur le marché
L'industrie mise ainsi sur le développement des «biosimilaires», identiques aux médicaments biologiques (produits à partir d'une cellule ou d'un organisme vivant ou dérivé de ceux-ci) dont les brevets ont expiré, et qui vont être de plus en plus nombreux à être autorisés par les autorités sanitaires. C'est en mettant l'accent sur ces nouveaux produits et en se développant à l'étranger que Biogaran, filiale du groupe Servier, compte doubler son chiffre d'affaires d'ici à 2027. D'ici 2025, la gamme de biosimilaires de ce laboratoire pourrait en effet compter «de sept à huit» produits et représenter 20% de son chiffre d'affaires global, contre 2% actuellement.
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