À l'entrée du Conseil européen jeudi, la tension est palpable. Theresa May arrive la première, le sourire crispé. « Le Royaume-Uni part de l'Union européenne, mais continuera de jouer pleinement son rôle jusqu'à son départ », déclare-t-elle, le visage tendu. Comme si elle anticipait déjà le premier coup, asséné deux heures plus tard par François Hollande. « Madame May veut un Brexit dur, la négociation sera dure », lance le président, qui poursuit dans une ligne « de fermeté » avec le Royaume-Uni, confortée par le soutien ces dernières semaines de la chancelière allemande (et de la Commission).
Pas question de donner au Royaume-Uni l'accès au marché intérieur au prix des quatre libertés fondamentales de l'Union, à commencer par la libre circulation des personnes. Une liberté que, précisément, la conservatrice s'est employée à remettre en cause lors de son discours au congrès du Parti conservateur, deux semaines plus tôt, en même temps qu'elle dévoyait le rôle de la Cour de justice européenne comme arbitre du marché intérieur.
La chute vertigineuse de la livre sterling, les menaces de l'industrie allemande, soutenue par la chancelière Angela Merkel, alliées aux pressions de la City ont eu raison de son enthousiasme. Sans parler des prévisions pessimistes des marchés financiers et de la hausse conséquente des prix attendue d'ici 2017 sur les biens importés qui touchent le quotidien des...
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