Qui la France a-t-elle réellement frappé en Syrie ? D'après le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, les cinq Rafale français ont visé « un site extrêmement sensible pour Daesh » (acronyme arabe de l'organisation État islamique). Situé dans la province orientale de Deir ez-Zor, aux abords de la ville d'al-Jala'a, le site, qui accueillait autrefois une plantation de palmiers, abritait effectivement un camp d'entraînement de l'EI.
Or, d'après l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme (OSDH), l'attaque aurait tué des djihadistes de l'EI, mais aussi des enfants-soldats. « Les frappes aériennes ont fait 30 morts ? des djihadistes étrangers, dont certains originaires d'Afrique du Nord ?, mais aussi 12 enfants-soldats de moins de 18 ans », affirme au Point Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH, qui ajoute que 20 autres personnes ont été blessées dans l'attaque.
Étant l'une des organisations les mieux informées sur la Syrie, l'OSDH, une ONG basée à Londres, dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays, dont les informations sont reprises par de nombreux médias internationaux. Ses affirmations jettent aujourd'hui le trouble sur le communiqué du président de la République, qui annonçait dimanche que le site visé « menaçait la sécurité de notre pays ». Si le ministère de la Défense se refuse à donner de plus amples détails, il se dit très étonné par ce qu'avance l'OSDH. « Cela ne...
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