C'est un petit aveu de François Hollande fait au Monde le 11 mai 2016. « On a été, je me mets dedans, au-delà de ce qu'on savait pouvoir être accepté par la CFDT », confie le président de la République. Alors que Manuel Valls a brandi la menace du 49.3 pour faire passer son texte à l'Assemblée, Boris Vallaud, le secrétaire général adjoint de l'Élysée, est au four et au moulin pour tenter d'apaiser les dissensions entre le gouvernement, les socialistes et les syndicats.
Le jeudi 5 mai 2016, et alors que se profile le vote, Boris Vallaud fait parvenir à François Hollande une note secrète, dont Le Monde révèle la teneur. « Il paraît difficilement concevable, dans ces conditions, d'aller au vote », lui dit-il. Avant de conclure : le recours au 49.3 ne sera « ni un acte d'autorité ni un acte de faiblesse ». Et Vallaud de conseiller le président sur les man?uvres politiciennes à adopter : il faut « feindre de croire que tout le monde est de bonne volonté, avant de constater que les effets ne sont consentis que du côté de l'exécutif [...]. Pousser le dernier carré des frondeurs dans ce qui devra apparaître comme leurs excès. Le 49.3, c'est eux qui l'imposent, pas la majorité de la majorité ».
La menace du retrait des investitures
François Hollande suivra chacune des recommandations de son conseiller. Ne reste plus qu'à calmer les ardeurs du rapporteur du projet de loi,...
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