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Les maires de France invités à concrétiser les offres d'accueil
information fournie par Reuters 06/09/2015 à 11:35

LES MAIRES DE FRANCE INVITÉS À CONCRÉTISER LES OFFRES D'ACCUEIL

LES MAIRES DE FRANCE INVITÉS À CONCRÉTISER LES OFFRES D'ACCUEIL

PARIS (Reuters) - Le ministre de l'Intérieur a adressé dimanche une lettre aux maires de France pour les inviter à une réunion de travail samedi prochain afin de concrétiser leurs propositions d'accueil des réfugiés.

"Ces derniers jours, plusieurs dizaines d'entre vous ont exprimé leur volonté d'accueillir dans leur ville des réfugiés et demandeurs d'asile qui fuient au péril de leur vie la barbarie, les conversions forcées, les exactions, la guerre", écrit Bernard Cazeneuve.

"Votre mobilisation est déterminante et nécessite, pour se traduire actes, une organisation, une méthode et un soutien par l'Etat, son savoir-faire, ses crédits, ses dispositifs adaptés et modernisés", souligne le ministre.

La France pourrait devoir accueillir 27.000 réfugiés si la proposition du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, de revoir à la hausse le nombre de demandeurs d'asile à répartir dans l'Union sur la base de quotas nationaux est entérinée.

Rappelant les initiatives prises par Paris et Berlin face à "cette crise inédite qui menace l'intégration européenne", Bernard Cazeneuve prône une solution commune reposant sur quatre "piliers" : la création de zones d'attente dites "hotspots" dans les pays d'entrée, l'instauration d'un mécanisme de solidarité afin de garantir "la soutenabilité de l'asile", la lutte contre le trafic des êtres humains et une politique de développement plus ambitieuse en direction des "pays source".

Le débat sur l'accueil des réfugiés qui affluent par milliers aux portes de l'Europe est monté d'un cran en France, où le Parti socialiste a lancé un appel à la solidarité tandis que la droite propose diverses solutions pour répondre à la crise.

Une manifestation de soutien aux migrants issus pour la plupart de la Syrie en guerre a rassemblé plusieurs milliers de personnes samedi place de la République, à Paris, derrière la bannière #PasEnNotreNom. "Refugees welcome", "Bienvenue", "Unité humanité solidarité", pouvait-on lire sur des pancartes brandies par la foule.

A Nantes, un millier de personnes se sont réunies sur une place du centre-ville. Tenant des panneaux "Nantes Welcome Refugees", elles ont observé une minute de silence en mémoire des réfugiés morts en Méditerranée, avant de suivre une minute d'applaudissements et de cris "pour se faire entendre des politiques".

Dans le sillage de l'émotion provoqué par la publication de photographies du corps d'un enfant syrien échoué sur une plage turque, le PS a appelé vendredi à créer un réseau de villes prêtes à accueillir des familles de réfugiés.

Les 13 maires socialistes de la métropole bordelaise, constituée de 28 communes au total, ont répondu présent. La ville de Saint-Etienne (Loire) s'est elle aussi déclarée candidate à l'accueil de réfugiés syriens.

"ARRÊTER AVEC SCHENGEN"

"On n'est pas dans une invasion, on n'est pas dans un changement de la politique migratoire de la France, on est dans la tradition de l'Europe, de la France, et dans le droit international, la possibilité pour des pays qui vivent en paix d'accueillir ceux qui connaissent la guerre", a expliqué sur BFM TV le député PS Christophe Borgel.

A La Baule (Loire-Atlantique), le sujet a été abordé par Nicolas Sarkozy, François Fillon et Alain Juppé, les trois principaux candidats -- déclarés ou présumés -- à la primaire des Républicains pour l'élection présidentielle de 2017.

Nicolas Sarkozy a proposé la création de "centres de rétention administrative" installés "sous le contrôle de l'Europe dans les pays périphériques à l'Europe, car le statut de réfugié politique doit être refusé ou accordé avant que la mer Méditerranée ne soit traversée." "Je voudrais également qu'on décide d'arrêter avec Schengen", a-t-il dit à propos de l'espace européen prévoyant la libre circulation des personnes.

Avant lui, François Fillon a demandé la création de "lieux d'accueil dans les pays proches des zones de guerre" et l'envoi sur place de "services pour traiter les demandes d'asile, et faire le tri entre les véritables réfugiés, ceux qui ont le droit à notre protection, et les autres, les migrants économiques, que nous ne pouvons pas recevoir, car nous n'en avons pas les moyens en Europe."

Alain Juppé a invité quant à lui à "prendre notre part de la misère du monde mais pas toute la misère du monde."

L'ancien Premier ministre s'est dit favorable "à ce que nous instaurions des quotas d'immigration économique, votés par le Parlement." Il a aussi appelé à "augmenter le budget de Frontex", l'agence censée contrôler les frontières de l'Europe, et "constituer un corps de garde-frontières et de garde-côtes."

A l'université d'été du Front national à Marseille, la présidente Marine Le Pen s'est prononcée pour la création de "zones humanitaires" dans les pays d'origine des migrants. "Il faut les raccompagner chez eux dans des zones où ils seront en sécurité. C'est tout à fait possible", a-t-elle déclaré à la presse.

Plusieurs sondages parus récemment ont montré qu'une majorité de Français sont réticents à l'idée de voir la France accueillir des migrants et des réfugiés.

(Elizabeth Pineau et Jean-Philippe Lefief, avec Pauline Mével à Paris, Claude Canellas à Bordeaux, Jean-François Rosnoblet à Marseille et Guillaume Frouin à La Baule, édité par Gilles Trequesser)

4 commentaires

  • 06 septembre 12:31

    ah ben non, votre message est réapparu


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