Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Les hôpitaux de Paris font la guerre aux locations de complaisance
information fournie par Le Figaro 14/09/2015 à 15:52

Un amendement devrait permettre à l’AP-HP de reprendre la main sur près de 1700 de ses logements occupés par d’anciens salariés ou des personnes n’ayant rien à voir avec l’institution.

L’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) veut proposer 1000 nouveaux logements à ses personnels d’ici à 2019, en plus des 10.000 habitations déjà attribuables, a annoncé lundi sa direction. «L’AP-HP se fixe comme objectif de proposer au moins 1000 logements supplémentaires d’ici à 2019 en complétant l’offre de logement locatif, social ou intermédiaire, à des loyers compatibles avec le niveau de rémunération des personnels», indique la direction dans un communiqué. «Au bénéfice de ses 95.000 agents, l’AP-HP dispose aujourd’hui de près de 10.000 logements attribuables, dont 8 300 dans le parc privé», est-il précisé.

Ce sont des appartements ou des immeubles parisiens idéalement situés dans Paris (Ve, VIe, VIIe, XIVe et XVe arrondissements) et des loyers très avantageux. En 2012, la Cour des Comptes pointait du doigt dans un rapport qu’un 120 mètres carrés dans le 7e arrondissement était - par exemple - loué 700 euros par mois en 2011. Cette occurence n’est pas isolée... Et ce sont les fonctionnaires les mieux rémunérés qui en profitent le plus, rappelle Le Monde .

«Ce parc permet de loger un peu moins de 8% des personnels et, sur près des 2 500 demandes annuelles, seules 500 peuvent aujourd’hui être satisfaites». Pour accroître cette offre, l’AP-HP compte mobiliser plusieurs leviers. Outre la convention-cadre signée en mars 2015 avec la ville de Paris, qui prévoit de réhabiliter les sites hospitaliers de l’AP-HP pour étendre le parc locatif offert à la population et aux agents de l’AP-HP, «à hauteur de 50 logements au moins», une convention a été signée mercredi dernier entre l’AP-HP et la Caisse des Dépôts - SNI/Grand Paris Habitat.

Elle prévoit «un accès prioritaire pour les agents de l’AP-HP à l’offre locative intermédiaire de la SNI, dans le parc existant et à venir de la SNI (+15 500 logements intermédiaires en Ile-de-France d’ici à 2019)», notamment dans les zones desservant le mieux les hôpitaux franciliens. Des études seront également réalisées pour «valoriser» le patrimoine de l’AP-HP «destiné à la construction de logements sociaux ou intermédiaires».

Une superficie totale de 993 hectares

L’AP-HP est le quatrième propriétaire foncier d’Ile-de-France, grâce à son domaine public hospitalier et à son domaine privé, comprenant des immeubles de logement pour les personnels. L’AP-HP prévoit également de consacrer 14 millions d’euros à «la réhabilation de logements existants et notamment (...) de plus de 250 chambres pour étudiants» inoccupées, dans les établissements de Cochin, Jean Verdier, Avicenne ou Charles-Foix, pour en faire des logements sociaux.

Résilier plus facilement un bail lorsque les locataires ne travaillent pas ou plus à l’AP-HP, transparence accrue dans les critères d’attribution ou encore mise en place de colocations font partie des pistes à l’étude. Ces mesures s’inscrivent dans le contexte tendu de la réorganisation du temps de travail voulu par le directeur général Martin Hirsch pour les 75.000 agents (hors médecins) de l’AP-HP en échange de contreparties, contre laquelle les syndicats appellent à la grève jeudi.

L’AP-HP, qui bénéficie souvent de legs de particuliers, possède 39 hôpitaux et une superficie foncière totale de 993 hectares. Fin 2014, elle gèrait 2.769 logements sur son parc privé et 1.603 sur son domaine public, auxquelles s’ajoutent près de 4.600 logements réservés chez des bailleurs sociaux, notamment. Selon l’AP-HP, il reste aujourd’hui 524 logements occupés par des personnes n’ayant aucun rapport avec l’institution, comme d’anciens hauts fonctionnaires, un ancien préfet ou un ancien secrétaire général adjoint de la Ville de Paris, voire leurs enfants. Il faut y ajouter 1 200 logements également libérables parce qu’occupés par des anciens salariés ou des retraités de l’AP-HP.

2 commentaires

  • 14 septembre 19:10

    Un bon fromage est plein d’asticots


Signaler le commentaire

Fermer