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Les "frondeurs" du PS envisagent de s'abstenir le 16 septembre
information fournie par Reuters 09/09/2014 à 14:40

LES "FRONDEURS" DU PS VERS L'ABSTENTION LE 16 SEPTEMBRELES "FRONDEURS" DU PS VERS L'ABSTENTION LE 16 SEPTEMBRE

LES "FRONDEURS" DU PS VERS L'ABSTENTION LE 16 SEPTEMBRELES "FRONDEURS" DU PS VERS L'ABSTENTION LE 16 SEPTEMBRE

PARIS (Reuters) - Les députés "frondeurs" du Parti socialiste ont annoncé mardi qu'ils s'orientaient vers une abstention collective la semaine prochaine lors du vote de confiance du nouveau gouvernement dirigé par Manuel Valls, qui s'annonce serré.

Le Premier ministre engagera le 16 septembre la responsabilité de son nouveau gouvernement sur une déclaration de politique générale, un vote par lequel il espère rassembler un parti divisé sur sa politique en faveur des entreprises.

"Nous nous orientons vers une abstention collective", a dit à la presse Christian Paul, l'un des chef de file des frondeurs.

"Nous pensons qu'il n'est pas possible d'imposer au groupe socialiste une unanimité de façade", a-t-il ajouté, demandant à l'exécutif un changement de politique économique.

Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, s'est montré philosophe à son arrivée à une réunion du groupe.

"Ce n'est pas quelque chose qui m'étonne", a-t-il dit en appelant ses troupes à la "responsabilité collective" .

"Nous ne sommes pas dans n'importe quel moment", a-t-il déclaré, soulignant la poussée du Front national dans le pays.

Mais Laurent Baumel, un autre député dit "frondeur", a estimé que "l'irresponsabilité" était du côté du gouvernement.

"Nous considérons que si le Front national monte, c'est en raison de la politique que nous menons", a-t-il dit sur i>TELE.

L'exécutif reste toutefois confiant sur l'issue du vote, la décision des frondeurs de s'abstenir plutôt que de voter contre la confiance étant de nature à permettre à Manuel Valls de passer l'obstacle du 16 septembre.

L'HEURE DES COMPTES

Le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, s'est ainsi dit "serein" mardi.

"Je suis certain qu'il y aura une très, très large majorité de parlementaires socialistes qui voteront la confiance à Manuel Valls', a-t-il déclaré sur France 2.

L'heure des comptes est maintenant venue.

Le groupe socialiste, qui dispose exactement de la majorité absolue avec 289 députés, ne fera donc pas le plein de voix mais l'ampleur de l'abstention en son sein est difficile à estimer.

Même les frondeurs semblent incapables de la prédire, Laurent Baumel se contentant d'évoquer un chiffre supérieur à 11 élus. Il s'agit du nombre de députés socialistes qui s'étaient déjà abstenus le 8 avril dernier lors du vote de confiance du premier gouvernement de Manuel Valls.

Mais ils avaient été 41 à s'abstenir le 29 avril sur le vote du programmes d'économies de 50 milliards d'euros pour 2015-2017 et 33 socialistes s'étaient abstenus le 8 juillet sur le projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale.

Le gouvernement ne pourra compter ni sur l'opposition de droite, UMP et centristes, pour faire n'appoint, ni sur le Front de gauche, qui vote contre la plupart des textes socialistes.

"Nous ne voterons pas la confiance", a déclaré mardi lors d'un point de presse le président du groupe FG, le communiste André Chassaigne. "Nous ne pouvons pas voter ces orientations."

Le vote des 18 députés écologistes est une inconnue et les Verts pourraient se diviser le 16 septembre.

L'ex-ministre du Logement, Cécile Duflot, a annoncé mardi qu'elle ne voterait pas la confiance mais d'autres, comme Jean-Vincent Placé, chef du groupe écologiste au Sénat, ne se sont pas prononcés clairement pour l'instant.

Seul le groupe des radicaux de gauche reste fidèle à la majorité, même si ses 17 députés n'ont pas hésité à voter contre la réforme territoriale.

Si le gouvernement obtient la confiance, les choses sérieuses commenceront avec les votes du projet de loi de finances (PLF) et du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2015, deux textes marqueurs de l'appartenance à une majorité.

Un rejet pourrait entraîner une dissolution de l'Assemblée et, dans les circonstances actuelles, le retour de la droite au pouvoir.

(Chine Labbé, avec Emile Picy, édité par Yves Clarisse)

1 commentaire

  • 09 septembre 12:32

    L'abstention ? Quel courage, quelle expression forte de son désaccord. Pas question de revenir devant le peuple souverain, on a trop peur de se faire dégager, n'est-ce-pas ?


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