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Les éoliennes EDF en mer au large de Saint-Nazaire contestées
information fournie par Reuters28/04/2017 à 12:52

LES ÉOLIENNES EDF EN MER AU LARGE DE SAINT-NAZAIRE CONTESTÉES

LES ÉOLIENNES EDF EN MER AU LARGE DE SAINT-NAZAIRE CONTESTÉES

par Guillaume Frouin

NANTES (Reuters) - Le rapporteur public a conseillé vendredi à la cour administrative d'appel de Nantes de rejeter les recours déposés par les opposants aux éoliennes qui seront construites par EDF en mer au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).

Les trois associations requérantes estiment que le lieu retenu est soumis à des risques de séismes, qui pourraient fragiliser les fondations des futures éoliennes off-shore.

Elles redoutent également que la mise en oeuvre du chantier de ces 80 éoliennes, réparties sur 78 km2, génère une "turpitude accentuée" des eaux de mer, et donc "une diminution de la photosynthèse" de nature à faire fuir définitivement les crustacés et les remplacer par des "espèces opportunistes".

Mais le rapporteur public a estimé sur ce point que les opposants "ne procèdent que par affirmations", et que "ni l'étude d'impact, ni l'expérience des autres parcs éoliens off-shore à l'étranger ne confirment de telles allégations".

Antoine Durup de Baleine a aussi fait valoir que l'avis de l'Agence régionale de santé des Pays de la Loire est "de nature à rassurer sur l'innocuité du projet sur la santé humaine". "Le principe de précaution n'est pas un principe d'interdiction."

Dans sa plaidoirie, l'avocat des opposants a néanmoins insisté sur "l'insuffisance" de l'étude d'impact environnemental du projet, un préalable imposé par la loi.

Me Francis Monamy a notamment affirmé que les éoliennes off-shore du banc de Guérande allaient porter atteinte aux puffins des Baléares, une espèce d'oiseaux "en danger critique d'extinction" inscrite "sur la liste rouge mondiale" et parmi "les plus menacées en Europe", alors que "22 %" de ses effectifs se trouvent dans la zone d'implantation du projet.

"FAITS ALTERNATIFS"

L'avocat de la société du Parc du Banc de Guérande, filiale d'EDF Energies Renouvelables (EDF-EN), l'a quant à lui accusé de "se livrer à la théorie des faits alternatifs" : ses arguments sur les atteintes portées aux oiseaux sont "totalement erronés", a-t-il en effet déclaré à l'audience.

Les juges nantais, qui ont mis leur décision en délibéré, rendront leur arrêt le 15 mai prochain et les conclusions du rapporteur public ne sont pas systématiquement suivies.

La cour administrative d'appel de Nantes a été désignée par le gouvernement pour statuer sur tous les recours dirigés en France contre les éoliennes off-shore, afin de ne plus perdre de temps dans ce dossier "hautement politique", selon Me Francis Monamy, avocat des opposants.

"Les mémoires en défense ont été signées de la main-même de la ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, bien en évidence... Cela n'arrive jamais, c'est même la première fois que je vois cela", a commenté l'avocat. "C'est en fait un message envoyé à la cour, pour lui signifier que le gouvernement accorde beaucoup d'importance à ce projet."

D'autres recours, concernant les parcs éoliens EDF off-shore de Fécamp (Seine-Maritime) et Courseulles-sur-Mer (Calvados), devraient être examinés par la même cour administrative d'appel de Nantes dans les prochaines semaines.

Si la juridiction nantaise venait à rejeter leurs recours, les associations opposées au projet du banc de Guérande déposeraient un pourvoi devant le Conseil d'Etat, la plus haute juridiction administrative française, mais celui-ci ne serait pas examiné au mieux avant "fin 2018", évalue leur avocat.

(Edité par Yves Clarisse)

7 commentaires

  • 28 avril15:03

    Je les trouvent ces éoliennes et en plus efficaces bien plus que les habitants du secteur qui ont toujours le bouche ouverte pour ne rien dire de sensé


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