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Les croisades de Geneviève de Gaulle-Anthonioz
information fournie par Le Point 27/05/2015 à 11:32

C'est un petit livre d'une force inouïe. Un court récit, à peine 60 pages, direct comme un coup de poing. Des images portées comme un fardeau à travers les années, des visages, des paroles, des souffrances enfouies dans la mémoire, mais jamais oubliés... Comment oublier ? Plus de cinquante ans après, ils sont toujours là, intacts, bruts, exhumés des ténèbres par la plume. Geneviève de Gaulle-Anthonioz a écrit La Traversée de la nuit (Seuil) en quinze jours, d'un seul jet. « Je ne sais comment vous expliquer... C'était une sorte de retour aux sources... »3 février 1944, Ravensbrück. Déportée, la nièce du général de Gaulle, résistante de la première heure, a perdu jusqu'à son identité. Elle n'est plus que le matricule 27 372... Jetée dans le cachot du camp, exclue parmi les exclues, elle voit des femmes « massacrées à coups de pioche, mordues par les chiens, jetées au milieu des folles dans les immondices », elle entend « ces horribles plaintes sans pouvoir leur porter secours »... Doit-elle, à 24 ans, seule, entourée de visages « marqués par le mépris et la haine », se préparer, elle aussi, à mourir ? « Nous sommes des Stücke, c'est-à-dire des morceaux, écrira-t-elle cinquante-quatre ans plus tard. N'importe quelle surveillante, et même les policières de camp, les chefs de baraque - détenues comme nous - peuvent impunément nous injurier, nous frapper, nous piétiner à terre, nous tuer, ça ne sera jamais qu'une...

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