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Les crédits immobiliers de plus en plus présents dans les dossiers de surendettement
information fournie par Le Figaro 23/11/2015 à 12:58

Les crédits immobiliers deviennent de plus en plus des pièges pour certains acheteurs qui ne peuvent plus faire face à leurs échéances, ni se séparer de leur bien pour se relancer.

C‘est l’association UFC-Que Choisir qui tire la sonnette d’alarme. les crédits immobiliers, jusque-là rarement responsables, voient leur implication dans les dossiers de surendettement grimper en flèche. Leur implication a en effet doublé en seulement quatre ans. Lors de la dernière décennie, les crédits immobiliers étaient en effet présents dans environ 8% à 9% des dossiers traités, un chiffre à la fois stable et sans commune mesure avec les crédits à la consommation (90% des surendettés en 2011), les crédits revolving (79%) et les prêts entre particuliers (48%). Autrement dit, si les crédits immobiliers représentent des sommes conséquentes pour ceux qui les contractent, ils les faisaient peu plonger dans le rouge. Or ce chiffre a, en seulement quatre ans, grimpé de moitié et concernent en 2015, selon l’UFC-Que Choisir, 13% des dossiers de surendettement.

Plus-value impossible

Une faible partie de la hausse s’explique mécaniquement par une baisse des autres types de crédit, notamment ceux à la consommation, où la législation a imposé quelques garde-fous. Selon l’association de défense des consommateurs, les causes identifiées sont en premier lieu des investissements locatifs défiscalisés qui ont échoué, et le dégonflement de la bulle immobilière dans certains zones du territoire.

Beaucoup de ménages ont, en effet, acheté en pleine bulle immobilière au début des années 2000 dans des petites villes ou des agglomérations de moyenne taille, celles qui accusent aujourd’hui un vrai recul de l’immobilier. Cherchant à revendre leur bien pour sortir la tête de l’eau, ils ne trouvent plus d’acheteurs à hauteur de leurs exigences, et doivent parfois encaisser des pertes de 25% à 50% de leur mise initiale. Une somme récupérée à la revente parfois insuffisante pour couvrir les échéances restantes de leur crédit immobilier, qu’ils ne peuvent donc plus honorer.

La bulle de la défiscalisation

L’autre phénomène, qui a également alimenté une bulle, est celui des dispositifs encourageant l’acquisition de biens immobiliers à des fins locatives (type «Scellier» puis «Duflot»). Si les avantages fiscaux accordés aux ménages qui en ont profité sont a priori avantageux, le système ne peut donner satisfaction que si un facteur est rempli: que l’appartement soit loué. Or, si le logement reste vacant, et que le propriétaire connaît quelques difficultés personnelles, un cercle vicieux se met en marche. Incapable de rembourser les échéances d’un logement qui ne génère aucun loyer (mais dont les traites étaient calculées pour prendre en compte un loyer potentiel), l’acheteur est dans l’incapacité de revendre son bien pour se donner un peu d’air. En effet, les dispositifs de défiscalisation imposent, en contrepartie des avantages concédés, de conserver son bien pour une durée parfois importante (en général autour de neuf ans) sans possibilité de le céder sous peine de redressement fiscal… Les propriétaires concernés se retrouvent coincés, incapapables de se donner un peu d’air en revendant leur bien, et basculent dans le surendettement.

Et l’UFC-Que Choisir s’annonce pessimiste: c’est une véritable bulle des ventes en défiscalisation qui s’est gonflée au début de la décennie, concerant donc des logements sont toujours incessibles. Le nombre de surendettés pour raisons immobilières risque donc encore de grimper.

1 commentaire

  • 23 novembre 14:18

    Secteur de l'immobilier, par conséquence du bâtiment...deux secteurs sinistrés par les lois socialistes ! Nivellement par le bas : résultat on est tous pauvres !


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