Quelle nuit électorale ! Dimanche soir, la lumière brilla longtemps encore aux fenêtres des QG des partis politiques à Berlin. Devant le siège de l'AfD, le parti populiste sur l'Alexanderplatz, des centaines de personnes s'étaient rassemblées pour manifester sous une pluie battante. Sur les plateaux des grands talk-shows à la télévision, les invités, visiblement en émoi, défilèrent jusque tard dans la soirée. Ceux qui se plaignaient de la fadeur de cette campagne électorale si soporifique se sont réveillés d'un coup. Et les Allemands qui, au nom de la stabilité et de la continuité, ont accordé une majorité ? fortement diminuée, certes, puisque la CDU enregistre son plus mauvais score depuis 1949 ?, mais une majorité quand même, à Angela Merkel, sont encore sous le choc lundi matin.
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Le résultat de dimanche a bouleversé le juste équilibre du paysage politique allemand. Lundi matin, on parle d'un tremblement de terre, d'un déplacement des plaques tectoniques. Martin Schulz, le candidat des sociaux-démocrates, s'est empressé d'ajouter que son parti à bout de souffle, qui a fait un score désastreux, tirait les conséquences de ce désaveu : le SPD ne veut pas répéter l'expérience de la « grande coalition ». Il sera désormais une force vive dans l'opposition. Les appels à la...
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