Ce week-end, dans la métropole turque, pour échapper à la politique, il fallait plier bagage. À une semaine des élections législatives, les partis ont jeté leurs dernières forces dans la bataille, à coups de meetings titanesques et de discours-fleuves.
Le train de vie d'Erdogan
Ainsi le Parti de la démocratie des peuples (HDP) a-t-il attiré entre 200 000 et 300 000 personnes pour son dernier meeting de campagne. Un temps inquiété par la municipalité d?Istanbul qui refusait la tenue du rassemblement, le parti pro-kurde, militant pour les droits des minorités de Turquie (Arméniens, Alévis, LGBT, etc.), a finalement eu gain de cause. C?est donc dans l?euphorie que ses supporteurs ont fondu en masse sur le métro de la ville, direction la gigantesque et poussiéreuse esplanade de Kazliçesme, au sud-ouest d?Istanbul.
À la tribune, le président de la République Recep Tayyip Erdogan et l?AKP (parti islamo-conservateur dont il est le fondateur) sont régulièrement égratignés. Les partisans du HDP raillent le manque de neutralité et l'omniprésence du leader turc qui a multiplié les meetings aux quatre coins du pays pour louer les valeurs pieuses des membres de l?AKP. En contradiction totale avec le train de vie d'Erdogan, selon le HDP. "Mahomet a vécu dans une seule pièce. Or, pour le président, un palais de 1 150 pièces ne suffit même pas", raillait ainsi ce samedi Altan Tan, député de Diyarbakir (ville du...
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