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Le tireur du Thalys a travaillé en France, dit son père
information fournie par Reuters 24/08/2015 à 12:48

SELON SON PÈRE, LE TIREUR DU THALYS A TRAVAILLÉ EN FRANCE

SELON SON PÈRE, LE TIREUR DU THALYS A TRAVAILLÉ EN FRANCE

par Adrian Croft et Chine Labbé

MADRID/PARIS (Reuters) - Le tireur du Thalys signalé début 2014 à la France par les autorités espagnoles pour islamisme radical a rejoint la région parisienne l'année dernière pour travailler dans une entreprise de téléphonie, assure lundi son père à plusieurs médias.

Joint par Reuters, le directeur général de Lycamobile en France a indiqué qu'il ne communiquait qu'avec la police.

Selon une source au sein de l'antiterrorisme espagnol, le Marocain Ayoub el Khazzani, qualifié lundi de "terroriste" par François Hollande lors d'une cérémonie en hommage aux "héros" qui l'ont désarmé, a voyagé de l'Espagne vers la France en 2014 avant de rejoindre la Syrie puis de retourner en France.

Mais la fiche de renseignement établie par les services français immédiatement après le signalement de Madrid ne porte aucune trace de son passage en France, assure une source proche de l'enquête française.

D'éventuels passages sur le territoire "n'ont jamais été signalés", dit-elle.

Sa fiche "S", qui signifie Sûreté d'Etat et implique un suivi discret, fait seulement mention de sa présence sur un vol Berlin-Istanbul le 10 mai 2015, apprenait-on samedi de même source. La Turquie est une voie d'entrée privilégiée vers la Syrie pour les candidats au djihad.

Dans des entretiens au journal britannique The Telegraph et à l'Espagnol El Mundo, le père du tireur, Mohammed el Khazzani déclare que son fils a rejoint la France il y a 18 mois pour y travailler chez Lycamobile, à défaut de trouver du travail dans la ville d'Algésiras, au sud de l'Espagne.

Il disposait d'un contrat de travail de six mois, aux côtés de cinq autres Marocains de la même ville d'Espagne, ajoute l'homme de 64 ans.

"Au bout d'un mois, ils ont été mis à la porte", précise-t-il au Telegraph.

"FICHE S3"

Dans El Mundo, Mohammed el Khazzani, qui le décrit comme un "bon fils" qui aimait pêcher et jouer au football, ajoute ne pas croire que son fils soit un terroriste. "Je n'étais pas dans le train, mais je ne pense pas qu'il ait été capable de faire une chose pareille", dit-il.

Le tireur a réfuté devant les enquêteurs toute intention terroriste, expliquant avoir voulu rançonner les voyageurs avec des armes trouvées par hasard à Bruxelles, d'après son avocate.

Une source proche de l'enquête française appelle toutefois à prendre les déclarations du père et du fils avec prudence.

En février 2014, les services de renseignement ont établi à l'encontre d'Ayoub el Khazzani une fiche de niveau 3, sur une échelle allant de 1 à 16, 1 étant le plus fort niveau de dangerosité, indique cette source. "C'est sérieux", dit-elle.

Le suspect est toujours entendu dans les locaux de la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire et de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Il s'exprime en arabe et dit ne pas parler français, indique une source proche du dossier.

Sa garde à vue peut durer jusqu'à mardi soir.

Environ 5.000 personnes font l'objet d'une fiche "S" en France, pour des motifs variés qui ont tous trait à la "Sûreté" de l'Etat", indique une source française.

En janvier dernier, le Premier ministre Manuel Valls avait indiqué que quelque 3.000 individus étaient à surveiller pour leur lien avec l'islamisme radical.

(édité par Yves Clarisse)

5 commentaires

  • 24 août 13:26

    du cinéma tout ça ..de l action ou nous allons droit dans le mur


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