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Le thon rouge se fait moins rare dans l'océan
information fournie par Le Figaro 01/11/2014 à 09:00

Les stocks se seraient assez reconstitués dans l'Atlantique et la Méditéranée pour envisager une augmentation des quotas de pêche dans la région.

Après une décennie de surpêche, le thon rouge revient en force dans l'Atlantique et la Méditerranée. «Au cours de la période la plus récente, la biomasse du stock reproducteur présentait des signes clairs d'une brusque hausse dans tous les scénarios qui ont été étudiés, atteignant près de 585.000 tonnes en 2013», écrit dans un rapport le comité scientifique de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Cicta). Cette instance intergouvernementale est chargée d'instaurer les quotas de pêche pour le thon rouge dans cette zone.

Les stocks de 2014 pulvérisent le record de 300.000 tonnes constaté dans les années 1950-1970. Mais surtout, ils marquent un véritable rétablissement de la biomasse qui avait chuté à 150.000 tonnes au milieu des années 2000 en raison d'une pêche déraisonnée. «Il convient de noter que les indicateurs de pêcheries et les campagnes scientifiques de survol aérien montrent une tendance à l'amélioration de la situation du stock, constatée à la fois par les pêcheurs professionnels et par les plaisanciers», confirmait fin juin le Comité national des pêches.

D'après la Cicta, «la mise en œuvre de réglementations récentes a clairement entraîné une réduction de la capture et des taux de mortalité par pêche, ainsi qu'une augmentation de la biomasse du stock reproducteur». Les quotas de pêche ont en effet été durcis, revenant de 32.000 tonnes en 2002/2003 à 13.500 tonnes en 2014. En France, le quota de pêche était de 2471 tonnes pour cette année, contre 7939 tonnes au niveau européen.

La remontée des stocks pourrait pousser la Cicta à revoir ces quotas à la hausse, d'autant plus que le stock de thon rouge a 60% de chance d'atteindre son «rendement maximal durable» d'ici 2022, selon le comité scientifique. Ce dernier souligne que «le fait de maintenir le total de captures autorisées (TAC) actuel ou de l'augmenter modérément et progressivement au-delà des TAC récents ne devrait pas entamer le succès du programme de rétablissement» des stocks. Les scientifiques n'ont toutefois pas réussi à se mettre d'accord sur «la limite supérieure d'une telle augmentation qui ne menacerait pas le rétablissement du stock». La question sera tranchée par la Commission lors de son assemblée générale qui se tiendra à Gênes du 10 au 17 novembre.

Dans le Pacifique, l'heure est plutôt à la restriction. Le Japon envisage de diviser par deux ses prises de jeunes thons rouges dans le Pacifique nord l'an prochain. Une décision historique pour le plus gros consommateur de thon rouge au monde. Dans cette région, ce poisson, dont la survie est menacée, est devenu un luxe qui se négocie à prix d'or pendant les enchères du célèbre marché aux poissons Tsukiji de Tokyo. En janvier 2013, un thon entier de 222 kg a été vendu pour un prix record de 1,31 million d'euros, soit près de 6000 euros le kilo. L'acquéreur, Kiyoshi Kimura, propriétaire d'une chaîne de restaurant, prévoyait d'en faire des sushis.

1 commentaire

  • 03 novembre 09:48

    Hummm, du thon rouge pollue ......


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