Najat Vallaud-Belkacem, alors ministre de l'Éducation, avait fait publier un décret qui entérinait le « caractère exceptionnel du redoublement ». Son successeur Rue de Grenelle, Jean-Michel Blanquer, veut revenir sur cette décision qu'il juge « anormale », assurant dans une interview au Parisien
qu'il y a « quelque chose d'absurde à laisser passer de classe en classe des élèves accumulant des retards ».
Le médecin psychiatre et psychanalyste Alain Braconnier est spécialiste de l'enfant et de l'adolescent, et auteur de plusieurs livres sur le sujet. Il a également été chef de service de la consultation pour adolescents du Centre Philippe Paumelle à Paris. Il explique pourquoi on ne peut pas avoir de position dogmatique sur le redoublement. Le Point.fr : Les familles redoutent souvent le redoublement. Ont-elles raison ?
Alain Braconnier : Le redoublement est toujours une source d'inquiétude, car il est le signe d'un échec dans la trajectoire scolaire des enfants. Pour les enfants, c'est plus complexe. Ils ont à la fois peur de perdre des amis et d'être moins valorisés que ceux qui passent, et redoutent également le retard dans la progression de la scolarité. Pourtant, il ne faut pas prendre le redoublement comme une sanction ni comme une dévalorisation, il faut à tout prix le voir de manière positive. Les enfants doivent faire la...
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