La fin de la récréation a sonné. Critiqué pour son activisme effréné sur la scène internationale, marqué par un soutien tous azimuts aux mouvements islamistes modérés au cours du "Printemps arabe", le Qatar rentre dans le rang. Ce minuscule mais richissime émirat du Golfe (pas plus grand que la Corse, mais disposant des troisièmes réserves mondiales de gaz naturel) accueille à partir de mardi le sommet annuel du Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Bahreïn, Émirats arabes unis, Oman, Qatar et Koweït). Une réunion qui a pourtant failli ne jamais voir le jour, cette organisation régionale créée en 1981 pour contrer la Révolution islamique iranienne ayant failli imploser au cours de l'année.Fait rarissime, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et Bahreïn ont rappelé le 6 mars dernier leurs ambassadeurs au Qatar, dénonçant les ingérences de l'émirat dans leurs affaires intérieures. Autrement dit, le soutien politique, médiatique et financier de Doha aux Frères musulmans, que les trois pays considèrent comme une menace directe à leurs précieux intérêts. C'est que la confrérie va tout d'abord se révéler comme la principale bénéficiaire des soulèvements arabes, avec l'aide bienveillante du richissime émirat. Pragmatisme politiqueAinsi, le Qatar va soutenir les Frères musulmans en Tunisie (le parti Ennahda, vainqueur des premières élections post-Ben Ali en 2012), en Égypte (le Parti de la liberté et...
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