Et voici la grande trouille de 1993 qui poind à nouveau. Cette année-là, le groupe socialiste à l'Assemblée se réduit à 57 députés. Évidemment, d'un point de vue politique, les socialistes perdent beaucoup de poids. Mais les finances en prennent aussi un coup, puisqu'une partie du budget du parti est alimentée par les aides publiques et les cotisations des parlementaires. Près d'un quart de siècle plus tard, l'inquiétude gagne à nouveau Solférino. Secoué par la lourde défaite à la présidentielle, pris en tenaille entre En marche ! et La France insoumise de Mélenchon, le Parti socialiste risque d'être balayé aux législatives. Un sondage Opinion Way, publié au début du mois dans Les Échos , évalue le futur groupe socialiste à l'Assemblée dans une fourchette comprise entre 28 et 43 élus... Un résultat qui signifierait une petite saignée dans les finances du parti.
« C'est pénible d'entendre dans tous les médias qu'on est déjà mort », s'énerve un peu Jean-François Debat, maire de Bourg-en-Bresse et trésorier du PS. L'homme refuse, comme on s'en doute, de céder à la panique. Il reste trois semaines environ avant le deuxième tour des législatives et le PS entend bien faire mentir les mauvais augures. Mais la menace d'un fiasco financier est réelle. Comme tout parti, le PS est financé, pour environ 40 %, par l'aide publique. Son montant est déterminé, pour cinq ans, par le nombre de voix obtenues...
1 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer