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Le patron de la PJ parisienne mis en examen
information fournie par Reuters 06/02/2015 à 08:11

MISE EN EXAMEN DU PATRON DE LA PJ PARISIENNE

MISE EN EXAMEN DU PATRON DE LA PJ PARISIENNE

PARIS (Reuters) - Le directeur de la police judiciaire parisienne, Bernard Petit, a été mis en examen jeudi soir pour violation du secret de l'instruction et placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d'exercer ses fonctions, a-t-on appris auprès du parquet.

Il lui est également reproché des faits de "révélation d'informations sur une instruction dans le but d'entraver le déroulement des investigations ou la manifestation de la vérité'.

Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, "prend acte" de la mise en examen du patron du 36 Quai des Orfèvres et annonce sa suspension avec effet immédiat.

"Le respect des principes déontologiques ne doit souffrir aucun manquement", poursuit Bernard Cazeneuve, qui "réaffirme sa détermination à sanctionner tous les comportements individuels qui sont de nature à jeter l'opprobre sur la police nationale et sur sa loyauté à l'égard de l'autorité judiciaire".

Richard Atlan, directeur de cabinet de Bernard Petit, a été mis en examen pour les mêmes chefs. Philippe Lemaître, secrétaire administratif détaché à l'Association nationale d'action sociale au ministère de l'Intérieur (Anas), a été mis en examen pour complicité de trafic d'influence et recel de violation du secret de l'instruction.

La garde à vue se poursuit pour le président de l'Anas, Joaquin Masanet.

Les quatre hommes sont soupçonnés d'avoir transmis au fondateur du GIGN Christian Prouteau des informations sur l'enquête dont il est l'objet dans le cadre d'un dossier de trafic d'influence visant Christophe Rocancourt, un homme déjà mêlé à plusieurs affaires d'escroquerie aux Etats-Unis et en France.

Rocancourt est accusé d'avoir extorqué plusieurs milliers d'euros à deux soeurs marocaines menacées d'expulsion contre la promesse d'obtenir leur régularisation. Les deux femmes, ne voyant rien venir, ont porté plainte.

Selon une source proche de l'enquête, l'escroc présumé, mis en examen le 9 octobre dernier, a dit avoir approché Christian Prouteau et l'ancien secrétaire d'Etat socialiste aux Affaires sociales et à l'Intégration (1991-1993) Kofi Yamgnane. Le premier, a-t-il déclaré aux enquêteurs, devait intervenir auprès du préfet de police et le second auprès du ministre de l'Intérieur. Tous deux ont aussi été mis en examen.

Cette affaire est la troisième à éclabousser la célèbre PJ parisienne en moins d'un an après le viol présumé d'une touriste canadienne dans les locaux de la brigade de recherche et d'intervention en avril, puis le vol de 52 kg de cocaïne dans les scellés trois mois plus tard.

En 2013, une autre affaire avait déjà ébranlé le "36" quand Christian Flaesch, le prédécesseur de Bernard Petit, avait été démis de ses fonctions pour avoir téléphoné à l'ancien ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux pour lui annoncer qu'il devait être convoqué à titre de témoin dans une affaire liée à Nicolas Sarkozy.

(Jean-Baptiste Vey et Gérard Bon; édité par Henri-Pierre André)

1 commentaire

  • 06 février 07:52

    Bernard Cassautos s'en occupe....


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