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Le nouvel étiquetage des produits alimentaires vivement critiqué
information fournie par Le Figaro 13/12/2014 à 09:01

Le nouveau règlement européen relatif à l'étiquetage nutritionnel entre en vigueur ce samedi. Pour ses détracteurs, le système choisi par Bruxelles manque de lisibilité.

Sel, pas «sodium». Huile de palme, pas «graisse végétale». L'Europe veut obliger les industriels à parler clair sur l'emballage des aliments mais le règlement qui entre en vigueur ce samedi est déjà dénoncé comme une occasion ratée. L'Inco, «Règlement relatif à l'information sur les denrées alimentaires», entrera en vigueur progressivement jusqu'en 2016 sur tous les produits préemballés, afin d'encadrer les mentions et valeurs nutritionnelles obligatoires. En France, le décret d'application de ce règlement a été publié jeudi au Journal officiel. «Les infractions à ces dispositions seront sanctionnées», précise le texte.

Pour la plupart des détracteurs, un feu tricolore ou tout autre code couleur aurait simplifié l'information du consommateur, mais l'idée a été écartée par les trois années de lobbying et de négociations entre la Commission à Bruxelles, le Parlement européen et l'industrie agroalimentaire. Celle-ci défend un vrai travail, «qui garantit une lisibilité renforcée et de vrais progrès, comme la mise en évidence des allergènes», juge Camille Helmer, responsable des Affaires réglementaires à l'Ania, l'association des industriels du secteur.

Elle cite la taille minimale des caractères figurant sur l'étiquette nutritionnelle, au dos du paquet ou la mise en évidence de 14 allergènes, de fait unanimement saluée. Comme la mention d'une congélation/décongélation. Elle fait également valoir les nouveaux tableaux de valeur: ceux déjà présents sur plus de 80% des emballages portaient sur les lipides, protéines, glucides et calories. Ils comporteront dorénavant aussi les teneurs en acides gras saturés, sel et sucre. Et on parlera de «matières grasses» pour être bien compris du consommateur. Chaque valeur sera exprimée pour 100 grammes ou 100 millilitres, de façon homogène.

«Vrai jeu de piste»

Pour l'ONG allemande Foodwatch, spécialiste de la dénonciation des fraudes alimentaires, «on ne sera pas mieux informé que par le passé. Ce règlement permet à l'industrie de poursuivre sur la voie des petites ruses légales bien planquées», accuse sa représentante Ingrid Kragl. «On ne sait toujours pas si les animaux sont nourris aux OGM, une demande forte pourtant», cite-t-elle. Ni l'origine de la plupart des produits - dont la viande transformée. Elle regrette que l'industrie ait refusé l'étiquette nutritionnelle sur la face des paquets, la renvoyant «en petit au dos».

Quant aux feux tricolores, pourtant plébiscités par 80% des consommateurs (étude Nutri-Net Santé de l'Inserm), mais jugés «simplistes» par l'industrie, ils auraient «favorisé la comparaison entre les marques», estime-t-elle.

Même regret de l'UFC-Que Choisir: «On réclamait un étiquetage lisible, aujourd'hui c'est un vrai jeu de piste», déplore Olivier Andrault, chargé de mission Alimentation de l'association de consommateurs. «On a plus de 40 informations chiffrées sur un paquet! Ce n'est pas au consommateur d'acquérir une expertise compliquée pour comprendre mais aux autorités d'expliquer.» Pour lui, c'est là «la grande occasion manquée du règlement Inco: tout ça pour ça, on a envie de dire».

(AFP)

7 commentaires

  • 15 décembre 12:26

    Il y a deux sortes de fonctionnaires :l'ambitieux et le glandeur sauf que le premier fait plus de dégâts dans la société que le second .


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