Le maire de Pau est un autre homme. C'est lui-même qui le confesse au Point . Et pourtant, François Bayrou ne croit guère que les hommes puissent changer. Sauf peut-être lui... Élu triomphalement sur ses terres (après deux échecs), le Béarnais fait son grand retour sur la scène nationale, et il ne mâche pas ses mots. L'heure est grave. Pour lui, le gouvernement est "ineffectif". Aucune "application pratique n'est au rendez-vous". "Le contrat politique de la majorité est rompu et l'opposition est dans le coma", tranche le centriste. Seul remède à la crise politique que traverse la France : la dissolution de l'Assemblée nationale. Et, si rien ne se passe d'ici trois ans, Bayrou prédit un "coup de foudre", suivi de "convulsions" (du type révolte populaire ou choc économique).
Sans concession envers François Hollande - pour qui il a voté en 2012 et qui a, selon lui, manqué d'"audace" et de "courage" -, le démocrate épargne Manuel Valls, avec qui il s'est récemment entretenu. Il note cependant que le Premier ministre "n'a pas la majorité de ses intentions" ni "les actes de ses déclarations".
Échec de la main tendue à gauche
Lanceur d'alerte sur la dette et les dérives du système Sarkozy (qu'il a dénoncé dans son livre Abus de pouvoir , Plon), Bayrou n'oublie pas de dire qu'il avait "raison" avant les autres... "Raison sur les affaires, raison sur le produire en France , raison sur les institutions, raison sur les...
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