Marc Chauveau habite une ?uvre d'art. Ce religieux d'une cinquantaine d'années aux faux airs de Thierry Lhermitte réside au couvent de la Tourette, un navire de béton en lévitation au-dessus d'un coteau herbeux, ?uvre magistrale dessinée par Le Corbusier pour les frères dominicains. D'ordinaire voué au calme et aux études, le lieu devient régulièrement l'épicentre de l'art contemporain international. François Moreller, Anish Kapoor, Vera Molnar, Alan Charlton, Éric Michel, Anne et Patrick Poirier ou Philippe Favier y ont installé des ?uvres. Le religieux, aussi à l'aise dans des galeries parisiennes que dans son couvent, dispose d'un épais carnet d'adresses. Et cela n'a rien d'incongru : "L'art contemporain fait partie de l'ADN des dominicains. Nous aimons l'idée d'être en contact avec le monde. Quand saint Dominique fonde notre ordre au XIIIe siècle, il installe ses couvents au c?ur de la modernité, dans les villes et les universités", explique ce religieux issu d'une famille d'amateurs d'art.
Cette passion des dominicains pour l'art contemporain a été insufflée au sortir de la guerre par Marie-Alain Couturier, directeur de la revue dominicaine Art sacré . Il prône alors la rupture avec l'académisme et le recours aux grands artistes. "Mieux vaut s'adresser à des hommes de génie qu'à des croyants sans talent", écrit-il. La chapelle du plateau d'Assy en Haute-Savoie devient le manifeste du renouveau de l'art sacré...
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