Selon l'islamologue Ousmane Timera, le terme arabe "djahada" a été repris par le Coran pour indiquer "l'effort afin de se dépasser soi-même, de combattre l'injustice et d'atteindre la satisfaction divine". Une notion qui, d'après le chercheur diplômé de Sciences Politiques, prévoit de lutter contre l'oppression qui "si on ne lui impose pas de limite pourrait détruire la diversité religieuse". L'interprétation pourrait dès lors s'apparenter à notre laïcité censée préserver la liberté de culte de chacun. Mais les dynasties qui ont régné sur le monde musulman ont peu à peu justifié les conquêtes de territoires grâce à une interprétation offensive du djihad, celle de la conquête par la conversion forcée. "Cette vision existe, mais elle est combattue par d'autres courants de pensée au sein de l'islam et surtout elle est minoritaire", insiste Ousmane Timera. "Il faut avoir une certaine psychologie pour aller rechercher dans l'islam ceux qui autorisent d'aller égorger des gens", tance Ousmane Timera. "Dans les années 70, il s'agissait d'une guerre entre le capitalisme et le communisme. Aujourd'hui, on est passé du rouge au vert", remarque-t-il. "La réalité, c'est qu'il y a des gens qui se trouvent en désespérance et d'autres personnes qui les utilisent à des fins idéologiques et politiciennes", conclut-il.
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