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Le Conseil constitutionnel se prononce mercredi sur UberPOP
information fournie par Reuters22/09/2015 à 10:44

UBERPOP FRANCE FIXÉ SUR SON SORT MERCREDI

UBERPOP FRANCE FIXÉ SUR SON SORT MERCREDI

par Chine Labbé

PARIS (Reuters) - La compagnie américaine Uber, qui attend en France une décision cruciale du Conseil constitutionnel mercredi sur UberPop, ne relancera pas "immédiatement" son application controversée en cas de victoire judiciaire, indique l'un de ses porte-parole.

Les "Sages" doivent se prononcer sur ce système de mise en relation de clients avec des chauffeurs non enregistrés, dont l'interdiction est jugée contraire à la liberté d'entreprendre par la compagnie.

"Quelle que soit la décision, on prendra le temps de la réflexion", déclare à Reuters Thomas Meister, directeur de la communication du groupe pour l'Europe de l'Ouest. Dans tous les cas, "UberPOP ne reprendra pas immédiatement", ajoute-t-il.

Un éventuel redémarrage de l'application, suspendue début juillet, prendra en effet du temps et coûtera de l'argent, explique-t-il.

"C'est une mécanique plus facile à arrêter qu'à relancer."

Pour des raisons opérationnelles, mais aussi car il faudra réallouer à cette application des équipes qui, depuis trois mois, se sont concentrées sur l'offre professionnelle d'Uber, à savoir celle des voitures de tourisme avec chauffeur (VTC).

A Toulouse, Bordeaux et Marseille, UberPOP était la seule offre proposée par Uber jusqu'à juillet.

A la suite de sa suspension, Uber y a donc développé son offre de VTC. Idem à Lille, Nice et Lyon, où une offre mixte existait, mais dominée par UberPOP.

Et même à Paris, "le grand sujet désormais, c'est de faire grossir Uber professionnel", dit Thomas Meister.

Une réorientation imposée en France, mais choisie de fait à travers l'Europe, explique-t-il.

"UN PEU TÔT"

"On se rend compte à l'épreuve des faits qu'en Europe continentale, les services peer-to-peer sont extrêmement compliqués à développer", dit-il.

"Devant ce constat, on réoriente aujourd'hui les efforts sur des services avec des chauffeurs professionnels", sans pour autant abandonner UberPOP, ajoute-t-il en regrettant la réponse très "dure" des autorités publiques.

UberPOP existe en Suisse, à Bruxelles, et à Amsterdam.

Mais tandis qu'elle prospère aux Etats-Unis, l'application a été interdite en Espagne, en Italie et en Allemagne.

Pour l'Europe, "c'est sans doute un peu tôt", tente de comprendre Thomas Meister, qui veut croire que le continent "finira par y venir".

La France est le deuxième plus gros marché européen pour Uber, juste derrière le Royaume-Uni. La compagnie y revendique plus d'un million de clients.

Sur ce marché, UberPOP représentait, avant sa suspension, environ 20% des courses.

La décision du Conseil constitutionnel pourrait avoir un impact sur le procès de Thibaud Simphal, directeur général d'Uber France, et de Pierre-Dimitri Gore-Coty, directeur de la compagnie pour l'Europe du Nord, le 30 septembre prochain.

Poursuivis pour la mise en oeuvre de cette application controversée, ceux-ci seront jugés en correctionnelle à Paris pour "pratique commerciale trompeuse", "complicité d'exercice illégal de l'activité d'exploitant taxi" et "organisation illégale d'un système de mise en relation de clients avec des personnes se livrant à l'activité de taxi", notamment.

(édité par Yves Clarisse)

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