Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Le CCE d'EDF demande une série d'expertises sur Fessenheim
information fournie par Reuters 14/09/2016 à 17:10

LE CCE D'EDF VEUT DES EXPERTISES SUR FESSENHEIM

LE CCE D'EDF VEUT DES EXPERTISES SUR FESSENHEIM

PARIS (Reuters) - Le comité central d'entreprise d'EDF a annoncé mercredi avoir voté en faveur d'une série d'expertises externes sur le projet de fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin).

Jean-Luc Magnaval, le secrétaire du CCE, a précisé à la presse que l'instance allait mandater quatre cabinets pour analyser les impacts techniques, économiques, psychosociaux et juridiques de la fermeture de Fessenheim.

Le CCE veut aussi que le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) de Fessenheim soit saisi mais la direction d'EDF lui a opposé une fin de non-recevoir, a-t-il également indiqué.

"Il n'y a aucun élément de bon sens amenant (...) à une fermeture de Fessenheim. C'est une usine comme les autres qui marche parfaitement bien et qui a toute sa place dans le pays et au service de la production d'électricité", a fait valoir Philippe Page Le Merour, représentant CGT au CCE.

La direction d'EDF n'a pas souhaité faire de commentaire à l'issue de la réunion du CCE.

La demande d'expertise va de fait retarder l'avis de l'instance représentative du personnel sur le projet de fermeture de Fessenheim, que les syndicats contestent vivement.

Le gouvernement souhaite quant à lui que le conseil d'administration d'EDF se prononce sur ce dossier avant la fin de l'année. Une source interne à EDF, au fait du dossier, estime que le gouvernement craint de voir Fessenheim devenir un thème de la campagne présidentielle de 2017.

La fermeture de la plus vieille centrale nucléaire française, mise en service en 1977, faisait partie des promesses de campagne de François Hollande dans le cadre de l'élection présidentielle de 2012.

Mais le chef de l'Etat a reconnu à l'automne 2015 qu'elle ne pourrait avoir lieu avant la fin de son quinquennat en raison du retard de l'EPR de Flamanville (Manche), dont la date de mise en service - aujourd'hui prévue pour fin 2018 - déterminera l'arrêt de la centrale alsacienne.

EDF et l'État sont parvenus à un accord sur une indemnisation de 400 millions d'euros pour la fermeture de Fessenheim, une part fixe à laquelle pourra s'ajouter une part variable, a-t-on appris en août de source proche du dossier.

La centrale de Fessenheim emploie 850 salariés d'EDF et environ 250 salariés permanents d'entreprises prestataires.

La réunion du CCE d'EDF s'est accompagnée mercredi d'un mouvement de grève à l'appel des quatre syndicats représentatifs de l'électricien public - CGT, CFE-CGC, CFDT et FO -, pour lesquels la fermeture de Fessenheim relève d'une logique purement politique. Selon EDF, ce mouvement était suivi par 5,89% des salariés à la mi-journée.

(Benjamin Mallet, édité par Dominique Rodriguez)

2 commentaires

  • 14 septembre 17:27

    Ils ne peuvent que ralentir, pas bloquer une décision. Mais reste-t-il un exécutif dans le pays?


Signaler le commentaire

Fermer