Comment mettre des mots sur l'inexplicable ? Au premier jour de son éveil « ultime », le Bouddha est confronté à une grande difficulté : celle d'enseigner la vérité « profonde et lumineuse » qu'il a trouvée, assis sous « l'arbre de la Bodhi », à Bodhgaya, dans l'est de l'Inde, 500 ans avant Jésus-Christ. Il faudra alors 40 jours et 40 nuits, mais aussi un public de cinq anciens compagnons d'ascétisme rigoriste, pour que le Bouddha entreprenne ce que les bouddhistes appellent : « la première mise en mouvement de la roue du Dharma », soit la première leçon du sage.
Son instruction se divise en quatre parties : les « 4 nobles vérités ». « C'est comme un médecin, explique Matthieu Ricard, docteur en génétique cellulaire et moine bouddhiste tibétain [branche particulière du bouddhisme, NDLR ], qui constate que nous souffrons d'un certain nombre de choses et qui va nous proposer un traitement. » Mais de quoi souffrons-nous ? Au-delà des maux évidents comme les maladies ou les catastrophes naturelles, « le Bouddha va beaucoup plus loin et il nous explique - première vérité - que l'impermanence des choses est aussi une source de souffrance. Nous sommes distraits par les plaisirs du monde, mais ceux-ci cachent souvent des ferments de la souffrance. »
« Cela ne suffit pas de dire aux gens : vous souffrez ! ajoute Matthieu Ricard. La deuxième noble vérité ...
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