Le Point.fr : Le cas échéant signeriez-vous un arrêté anti-burkini ?
Laurent Hénart : Oui, j'y suis favorable. Dans le climat de tensions actuel, porter une telle tenue peut être perçu comme une provocation, et donc, trouble la tranquillité publique. Avant même de savoir si le burkini équivaut à un niqab ou une burka, il pose déjà un problème d'ordre public et de sécurité. Nous avons tous peur de nous apercevoir trop tard des progrès du djihadisme et de la radicalisation. Nous sommes dans ce climat, c'est ainsi. Et ce climat impose que nous changions certaines de nos habitudes et notamment le célèbre « Je fais ce que je veux» français. J'étais député quand le débat sur le voile à l'école a commencé. Au début, on a dit, reprenez la fameuse circulaire Jospin : chacun fait ce qu'il veut. Résultat, on n'a jamais vu fleurir autant de foulards islamiques à l'école, et ceux-ci sont devenus des objets de manipulation. Et on a dû légiférer.
Interdire quelqu'un de se baigner dans la tenue qu'il souhaite n'est-ce pas surréagir ?
Non, parce qu'un intérêt collectif aujourd'hui l'exige : celui de la laïcité. Si les Français n'ont pas l'impression que tous les espaces et équipements publics sont mis à l'abri du prosélytisme religieux, le pacte républicain est mis à mal. La laïcité ne peut...
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