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La visite de Valls à Alger polluée par les "problèmes" de visas
information fournie par Reuters 10/04/2016 à 18:02

LA VISITE DE MANUEL VALLS EN ALGERIE POLLUÉE PAR LES VISAS REFUSÉS À DES JOURNALISTES

LA VISITE DE MANUEL VALLS EN ALGERIE POLLUÉE PAR LES VISAS REFUSÉS À DES JOURNALISTES

par Elizabeth Pineau

ALGER (Reuters) - Manuel Valls s'est efforcé dimanche à Alger de surmonter les récentes tensions liées à l'affaire des "Panama papers" en vantant la richesse du lien franco-algérien, qui ne saurait selon lui être remis en cause par des "petits problèmes".

Le refus d'Alger d'accorder un visa à des journalistes accompagnant le Premier ministre français a pollué la visite de ce dernier, qui était accompagné d'une dizaine de ministres, dans la capitale algérienne.

"J'ai déjà eu l'occasion d'exprimer des regrets. Les messages sont passés, tournons-nous vers l'avenir", a-t-il dit lors d'une conférence de presse aux côtés de son homologue, Abdelmalek Sellal.

La presse française présente à Alger a fait part à ce dernier de sa solidarité avec les journalistes du Monde et de Canal Plus privés de visas et avec ceux ayant choisi de boycotter ce voyage en signe de protestation.

Les autorités algériennes ont notamment reproché au quotidien Le Monde d'avoir publié une photographie du président Abdelaziz Bouteflika pour illustrer un article lié à l'affaire des "Panama papers" sur les paradis fiscaux.

"Une décision a été prise tout simplement parce qu'un journal respecté et respectable s'est permis de porter atteinte à l'honneur, au prestige de l'une des plus importantes institutions de ce pays", a expliqué Abdelmalek Sellal, évoquant une information "fausse et non fondée".

PARTENARIAT STRATÉGIQUE

"On a porté atteinte à un symbole de ce pays", a-t-il insisté. "Aucun Algérien n'acceptera de voir vilipender ainsi son président."

Depuis son arrivée à Alger samedi, Manuel Valls, qui avait appelé son homologue dès mercredi à ce sujet, a tenté de minimiser cette affaire, dont la presse algérienne s'est fait largement l'écho.

"Rien ne doit et ne peut entraver cette relation exceptionnelle. Nous voulons bâtir un pont entre l'Algérie et la France tourné plus que jamais vers l'avenir", a-t-il dit en conférence de presse.

Manuel Valls devait ensuite rendre visite à Abdelaziz Bouteflika, président à la santé fragile réélu en 2014.

Dimanche matin lors d'un forum économique, Manuel Valls avait invité les Algériens à "avancer ensemble", en "surmontant tous les petits problèmes que l'on veut parfois nous créer."

Plusieurs accords commerciaux ont été signés en marge du troisième comité interministériel de haut niveau franco-algérien.

L'un a été passé entre Alstom et ses partenaires algériens, Sital notamment, pour l'extension de la joint venture qui permettra de construire des trains express régionaux dans la région d'Annaba.

Rien n'a été concrétisé en revanche sur le projet de construction d'une usine PSA à Oran, où Renault est déjà implanté.

"Nous sommes au stade de la maturation des échanges avant finalisation", a dit à Reuters un porte-parole de PSA à Paris, assurant que "l'affaire" des visas n'avait aucune incidence sur le processus.

Alors que la Chine a ravi à la France la place de premier partenaire commercial de l'Algérie, Manuel Valls a insisté sur l'importance du partenariat stratégique engagé après l'arrivée au pouvoir du président François Hollande.

Touché de plein fouet par la chute du prix du pétrole, qui pénalise sa croissance et sa consommation, le pays cherche à diversifier son économie.

(Avec Laurence Frost à Paris, édité par Sophie Louet)

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