Tragique entre-deux-tours, où l'on a vu un piège se refermer inexorablement sur Alain Juppé. Au lendemain du premier tour de la primaire, abasourdi par le résultat inattendu de François Fillon, le maire de Bordeaux n'avait en fait pas le choix. Foin de sa rondeur et de sa retenue : il fallait qu'il attaque tous azimuts s'il voulait garder la moindre chance. Il a donc sorti la sulfateuse, avant d'être rappelé à l'ordre. Résultat, ce jeudi soir, un débat plutôt lisse de l'aveu de tous les commentateurs, où il a bien tenté deux ou trois tacles, mais où il a bien fallu retenir les coups.
Le piège où Juppé se débat tient d'abord à la schizophrénie induite nécessairement par l'exercice de la primaire (d'abord s'étriper, avant de se rassembler) : lundi, il faudra bien que le perdant soutienne le vainqueur. C'est ce que l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac a réaffirmé vendredi matin. « Bien entendu, comme la primaire se déroule correctement, comme les choses sont transparentes, eh bien, je soutiendrai celui qui gagnera », a-t-il déclaré sur BFM TV et RMC.
Une question subsidiaire se pose néanmoins dans le cas d'Alain Juppé : le fera-t-il jusqu'en avril 2017, si François Bayrou était candidat ? « Ce n'est pas le problème, a balayé Juppé. François Bayrou n'est pas dans la primaire. Nous avons mis au point une primaire de la droite et du centre et je jouerai le jeu de cette primaire de la...
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