Les Suisses eux-mêmes avaient oublié que depuis presque un quart de siècle ils étaient candidats à l'entrée dans l'Union européenne. Il est vrai que cette demande était restée particulièrement discrète et qu'aucune formation politique n'y croyait vraiment. En 2001, une « initiative populaire », baptisée « Oui à l'Europe », était balayée par 76,8 % des électeurs. Mais fallait-il pour autant trancher la tête du serpent de mer Union européenne, s'interroge l'éditorialiste de La Tribune de Genève. Après le Conseil national (l'équivalent de l'Assemblée nationale), le Conseil des États (l'équivalent du Sénat) a demandé mercredi au Conseil fédéral (gouvernement) d'informer officiellement Bruxelles que la Suisse n'est plus candidate.
Un courrier qui n'arrive pas forcément à un très bon moment. Le 23 juin prochain, les Britanniques ne risquent-ils pas, eux, de dire bye bye à l'Europe ? « La sortie des Britanniques pourrait entraîner d'autres États, dépités, meurtris, saignés ? accusent certains ? par une Union européenne en crise, conspuée pour sa technocratie envahissante et son incapacité à relever les défis pressants qui menacent le continent », souligne le quotidien suisse, qui consacre un numéro spécial au Brexit : « Et si c'était yes ? » Certains imaginent déjà que si Londres quittait l'UE, elle pourrait rejoindre l'AELE, l'Association européenne de libre-échange, qui réunit l'Islande, le...
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