LA DISSOLUTION DE DEUX GROUPES D'EXTRÊME DROITE CONFIRMÉE
PARIS (Reuters) - Le Conseil d'Etat a validé mardi la dissolution de deux groupes d'extrême droite, "L'Oeuvre française" et "Jeunesses nationalistes", prononcée par décret en juillet 2013 après la mort du militant d'extrême gauche Clément Méric.
Le Conseil d'État a relevé que "L'Oeuvre française" a participé à des commémorations de la mort du maréchal Philippe Pétain et choisi des emblèmes "rappelant ceux utilisés par le régime de Vichy".
"L'association avait donc pour but d'exalter la collaboration avec l'ennemi, ce qui constitue un des cas de dissolution prévu par la loi", dit la juridiction dans un communiqué.
Elle note également, entre autres éléments, que ce groupe "peut être considéré comme une milice privée", un autre cas de dissolution prévu par la loi.
Le Conseil d'Etat juge par ailleurs que l'association "Jeunesses nationalistes" "incite à la haine, à la discrimination et à la violence envers des personnes en raison de leur nationalité étrangère, de leur origine ou de leur confession musulmane ou juive", ce qui justifie selon lui sa dissolution, même si rien ne laisse penser qu'elle a "exalté la collaboration avec l'ennemi", contrairement à ce que disait le décret gouvernemental.
La dissolution de ces groupes faisait suite à la mort du militant d'extrême gauche Clément Méric début juin 2013 à Paris, après une rixe avec des proches du groupuscule d'extrême droite radicale Troisième voie.
(Chine Labbé, édité par Yann Le Guernigou)
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