Même dans l'Empire rouge, les secrets d'État peinent à rester sous le boisseau. L'espace de quelques heures, une entreprise de la province du Jiangsu a éventé un secret de polichinelle, emporté par la ferveur d'une campagne d'autopromotion. "Shangshang Cable groupe, le leader dans son domaine en Chine, et numéro dix mondial, a remporté avec succès un appel d'offres pour le deuxième porte-avions chinois", a claironné samedi, le site officiel de la ville de Changzhou, sur son site weibo, le Twitter chinois. Un nouveau succès du "Made in Changzhou" immédiatement repris, par le journal local du soir, dithyrambique. "En Chine, les médias locaux ont pour mission de promouvoir les gouvernements provinciaux", explique au Point.fr une journaliste, sous condition d'anonymat. Problème, ce projet de porte-aéronefs est nié en bloc par l'Armée populaire de libération (APL). Branle-bas de combat, en quelques heures, le post mettant en cause la sécurité nationale est effacé à la demande express des militaires.Trop tard ! La presse internationale et nationale relaye l'information. Cette nouvelle indiscrétion confirme les soupçons des services de renseignements occidentaux. La Chine a bien mis en chantier, sans doute à Dalian, un frère jumeau du Liaoning , son seul porte-avions en opération depuis 2012. En réalité, le mystérieux navire, dont la construction pourrait durer six ans, sera le premier véritable porte-aéronefs conçu et fabriqué par l'empire...
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