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La CFDT n'exclut pas de manifester contre la loi Travail
information fournie par Reuters 03/03/2016 à 09:22

LA CFDT POURRAIT REJOINDRE LE MOUVEMENT CONTRE LA RÉFORME DU DROIT DU TRAVAIL

LA CFDT POURRAIT REJOINDRE LE MOUVEMENT CONTRE LA RÉFORME DU DROIT DU TRAVAIL

PARIS (Reuters) - La CFDT, principal syndicat réformiste en France, n'exclut pas de se joindre aux manifestations contre le projet de loi sur la réforme du Code du travail si les réponses du gouvernement à ses contre-propositions ne sont pas satisfaisantes, a déclaré jeudi sa secrétaire générale adjointe à France Info et iTELE.

"Il ne s'agit pas seulement d'un manque de pédagogie, il s'agit d'une orientation vraiment trop libérale du projet de loi à ce stade. Et nous on veut se mobiliser pour qu'il soit modifié dans le sens de plus de sécurisation pour les salariés", a dit Véronique Descacq à France Info.

"On n'exclut pas l'idée qu'il faudra peut-être à un moment aller se mobiliser, y compris aller dans la rue pour protester si les mesures ne nous conviennent pas", a-t-elle poursuivi.

"Simplement, on a un rendez-vous lundi (avec la ministre du Travail, Myriam El Khomri). Donc attendons après lundi de savoir ce qu'on fera", a ajouté la numéro 2 de la CFDT.

Les principaux syndicats et plusieurs organisations étudiantes et lycéennes avaient rendez-vous jeudi matin au siège de l'Unsa pour discuter de contre-propositions, alors que le Premier ministre, Manuel Valls, a reporté de 15 jours la présentation de ce texte pour donner du temps à la concertation.

Une partie de ces organisations, les plus remontées contre le projet de loi, doivent se retrouver au siège de la CGT dans l'après-midi pour envisager dès maintenant une journée d'action à la fin du mois.

Une vingtaine d'organisations de jeunes, dont le syndicat étudiant Unef, pourtant proche du Parti socialiste au pouvoir, ainsi que des syndicats lycéens, qui réclament le retrait pur et simple du texte, ont d'ores et déjà lancé un appel à la mobilisation dans toute la France le 9 mars.

La CFDT estime pour sa part que "le statu quo n'est pas possible quand il y a cinq millions de demandeurs d'emploi", a dit Véronique Descacq, qui mène les discussions de la CFDT avec le gouvernement. Mais pour accepter le projet de loi, la CFDT exige une réécriture de la partie sur le temps de travail.

Pour Véronique Descacq, il faut "faire en sorte qu'il n'y ait pas de recul par rapport au code du travail actuel et que toutes les modifications du droit actuel ne puissent se faire que par la négociation et par accords majoritaires".

La CFDT demande aussi une modification des dispositions sur le licenciement économique et sur les accords de maintien dans l'emploi, ainsi que le retrait pur et simple du barème des indemnités pour licenciement abusif prévu par le texte.

Elle demande par ailleurs au gouvernement de revenir sur la latitude octroyée à l'employeur, en matière d'organisation du travail, d'instaurer de façon unilatérale des forfaits jours ou des astreintes, ainsi que sur la possibilité d'allonger le temps de travail des apprentis.

Elle souhaite en revanche un renforcement du compte personnel d'activité (CPA), censé réunir tous les droits liés au travail d'un actif, du début à la fin de sa carrière.

"Il n'y a pas suffisamment de droits attachés à ce CPA, en particulier pour l'utilisation du temps, le fait de pouvoir épargner du temps et l'utiliser pour financer des projets. On peut faire mieux sur le CPA", a dit Véronique Descacq.

(Emmanuel Jarry)

1 commentaire

  • 03 mars 10:28

    les syndicalistes sont payés pour ruiner les français et les entreprises


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