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La candidature de Macron tétanise la gauche
information fournie par Reuters 17/11/2016 à 11:49

LA CANDIDATURE DE MACRON TÉTANISE LA GAUCHE

LA CANDIDATURE DE MACRON TÉTANISE LA GAUCHE

PARIS (Reuters) - La candidature d'Emmanuel Macron à l'élection présidentielle de 2017 tétanise la gauche socialiste, qui redoute l'implosion et la dispersion si elle est éliminée dès le premier tour, ce que les sondages prédisent aujourd'hui systématiquement.

Le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Bruno Le Roux, a reproché sur Radio Classique à l'ex-ministre de l'Economie de François Hollande son refus de se soumettre à la primaire organisée par le PS en janvier prochain.

"Macron nous condamne à disparaître s'il ne passe pas par les primaires", a-t-il déclaré. "Dans une gauche progressiste, il ne peut pas y avoir deux ou trois candidats, il faut qu'il n'y en ait qu'un."

Le secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, interrogé par RTL, a pour sa part jugé "ambiguë" et improductive la candidature officialisée mercredi par Emmanuel Macron. ( et)

"Je crois que sa candidature est celle d'un moment, celle d'une illusion qui est qu'on peut faire le dépassement de la gauche et de la droite", a déclaré ce proche du Premier ministre, Manuel Valls.

"Macron c'est un peu (...) 'tout le monde il est beau tout le monde il est gentil' (...) Je crois que ça ne correspond en rien à la situation de notre pays, même s'il apporte des idées (...) et si sa posture a quelque chose d'un petit peu rafraîchissant par ailleurs", a-t-il ajouté.

Jean-Marie Le Guen a estimé qu'en refusant de passer par les primaires, Emmanuel Macron poursuivait une "aventure individuelle" et "sans issue".

DROITE DIVISÉE SUR L'INTERPRÉTATION

A droite, l'ancien ministre Les Républicains (LR) Bruno Le Maire, candidat à la primaire de la droite en passe de perdre son pari d'incarner le renouvellement, préfère pour sa part voir dans la candidature d'Emmanuel Macron un symptôme des changements en cours dans le paysage politique français.

"Ça fait des mois qu'on pense que c'est François Hollande qui va être l'adversaire. Donc on est tous les mains dans les poches en se disant 'pas de problème, celui qui gagne le 27 (au second tour de la primaire à droite) gagne en mai prochain", a-t-il déclaré à France Info.

"Mais le paysage est en train de changer complètement pour une raison, c'est que partout ailleurs on renouvelle", a-t-il ajouté. "On renouvelle à gauche avec la candidature d'Emmanuel Macron, on renouvelle chez les Verts (...) qui ont éliminé Cécile Duflot et mis Yannick Jadot à la place, on renouvelle au Front national parce que, quoi qu'on en pense, Marine Le Pen, n'ayant jamais exercé le pouvoir, incarne ce renouvellement."

Et d'estimer que LR serait le seul parti en France qui ne "renouvellerait pas les têtes, les idées, les propositions politiques".

Selon les sondages, les favoris de la primaire à droite sont les anciens Premiers ministres Alain Juppé et François Fillon et l'ex-chef de l'Etat Nicolas Sarkozy.

"Nous prenons un risque, si nous n'entendons pas la volonté de renouvellement farouche des Français, qui veulent qu'on passe à autre chose", a conclu Bruno Le Maire.

L'ancien ministre LR François Baroin, proche de Nicolas Sarkozy, rejette au contraire l'idée qu'Emmanuel Macron, "un enfant de la Hollandie", puisse incarner le renouveau.

"Il portera la responsabilité de l'éclatement de la gauche", a-t-il prédit sur Europe 1.

(Emmanuel Jarry, avec Myriam Rivet, édité par Yves Clarisse)

13 commentaires

  • 17 novembre 13:28

    Macron n'etant ni de gauche ni de droite n'a pas a passer par les primaires de gauche, c'est simple a comprendre mais pas pour le PS visiblement. ce sont des gens tres limites intellectuellement. Macron fait partie de l'establisment donc pour moi, il n'est pas non plus la solution car il va ceder aux pressions des politiques.


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