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L'Iran évoqué par Paris et Ryad via le nucléaire et le Yémen
information fournie par Reuters05/05/2015 à 09:30

HOLLANDE À RYAD ÉVOQUE L'IRAN

HOLLANDE À RYAD ÉVOQUE L'IRAN

par John Irish

RYAD (Reuters) - La France et l'Arabie saoudite estiment que la conclusion d'un accord sur le nucléaire iranien entre Téhéran et les six grandes puissances ne doit pas déstabiliser plus avant la région du Golfe et menacer les voisins de l'Iran, ont fait savoir les deux pays avant un sommet prévu mardi à Ryad.

L'Arabie saoudite sunnite a invité François Hollande à Ryad -- la France est considérée comme ayant une position dure dans les négociations nucléaires avec l'Iran chiite -- pour discuter de questions importantes pour la région avec les dirigeants des Etats arabes du Golfe qui craignent des bouleversements dans la région en cas de rapprochement avec Téhéran.

Dans une déclaration conjointe publiée lundi soir après leurs discussions, le président français et le roi Salman d'Arabie saoudite confirment la nécessité de parvenir avant le 30 juin "à un accord robuste, durable, vérifiable, incontestable et contraignant pour l'Iran".

"Cet accord, souligne la déclaration commune, ne doit pas porter atteinte à la sécurité et à la stabilité de la région, ni menacer celle des voisins de l'Iran."

François Hollande a vu le roi Salman pendant une heure après un dîner à son palais. Les deux hommes ont notamment discuté du rôle de l'Iran au Yémen, où Ryad intervient face à l'avancée des rebelles houthis chiites via des frappes aériennes menée par une coalition de pays, et en Syrie. Ils ont réaffirmé qu'il n'y avait pas d'avenir pour une Syrie avec le président Bachar al Assad.

CRAINTE RÉELLE

Ces discussions bilatérales seront élargies aux dirigeants des six pays arabes faisant partie du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) mardi.

"Ils ont une crainte réelle qu'une fois les sanctions levées, l'Iran ne soit à même de financer tous ses intermédiaires dans la région", commente un diplomate français.

François Hollande a également rencontré lundi le président yéménite, Abd Rabbou Mansour Hadi, qui s'est réfugié en Arabie saoudite face à l'avancée des Houthis vers le sud du pays.

La visite du président français à Ryad a pu se faire parce que Paris a noué de nouvelles relations avec la région au moment de ce qui a été perçu comme un désengagement des Etats-Unis, l'allié traditionnel.

"Ils ont voulu que nous venions pour qu'ils puissent dire aux Américains : regardez, nous avons aussi la France. C'est à vous de ne pas vous laisser distancer et d'être ici avec nous", explique un autre diplomate français.

Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a changé son emploi du temps à la dernière minute pour être en mesure d'être à Ryad mercredi. Il cherche à organiser un sommet pour le 13 mai entre le président Barack Obama et les dirigeants des Etats du Golfe à Camp David, résidence des présidents américains.

Les Etats-Unis disent qu'ils cherchent le meilleure accord possible avec l'Iran et estiment que la ligne exprimée par Paris en privé n'est pas aussi dure que celle exprimée publiquement.

Le renforcement de la position commerciale de la France dans la région a été illustré par la signature lundi à Doha, d'un contrat de 6,3 milliards d'euros portant sur la vente de 24 avions de combats Rafale au Qatar. Paris est également en discussion avec les Emirats arabes unis pour la vente de 60 appareils.

(Danielle Rouquié pour le service français)

4 commentaires

  • 05 mai12:26

    c'est son frère jumeau sur la photo ?


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