Perquisitions en pleine nuit devant des enfants apeurés, assignations à résidence entraînant des licenciements... Depuis la mise en place de l'état d'urgence, de nombreux abus sont relayés par des associations qui enjoignent aux parlementaires de ne pas prolonger ces mesures. Dans les heures ayant suivi les attentats parisiens du 13 novembre, le gouvernement a décrété l'état d'urgence, qui renforce les pouvoirs de la police et permet les assignations à résidence et perquisitions administratives, de jour comme de nuit, ou l'interdiction de rassemblements.
Le Défenseur des droits, Jacques Toubon, en a vite vu certaines conséquences : depuis fin novembre, l'institution a reçu 49 réclamations, principalement liées à des perquisitions et des assignations à résidence. Parmi ces dernières, deux ont eu pour conséquence un licenciement. Mais il y a aussi les « dommages collatéraux » : une mère voilée qui se voit refuser l'accès au collège de son enfant, des licenciements pour port de barbe, un refus de délivrance de passeport, entre autres, explique l'institution créée en 2011 pour aider les citoyens à accéder à leurs droits.
L'état d'urgence « a bouleversé des centaines de vies », causant « toute une série de violations des droits humains », avec « très peu de résultats concrets » en matière antiterroriste,...
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